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08/02/2013

L'amour est-il oublié de la philosophie ?


L'amour est-il oublié de la philosophie ? par venzal

03/02/2013

Nouvel entretien avec Jean-Claude Michéa

31/01/2013

Et un travail pour tous ? Un toit pour tous ?

Le mariage pour tous c'est bien mais à quand un travail pour tous ? ou encore un toit pour tous ?
La décence ordinaire n'appelle-t-elle pas à combler l'essentiel de survie ? Louison-Antoine

29/01/2013

Poème brésilien sur le destin

J'ai fait un rêve, la nuit de Noël.
Je cheminais sur la plage, côte à côte avec le Seigneur.
Nos pas se dessinaient sur le sable, laissant une double empreinte,
la mienne et celle du Seigneur.
L'idée me vint - c'était un songe -
que chacun de nos pas représentait un jour de ma vie.
Je me suis arrêté pour regarder en arrière.
J'ai vu toutes ces traces qui se perdaient au loin.
Mais je remarquai qu'en certains endroits,
au lieu de deux empreintes, il n'y en avait plus qu'une.
J'ai revu le film de ma vie.
O surprise!
Les lieux de l'empreinte unique
correspondaient aux jours les plus sombres
de mon existence.
Jours d'angoisse ou de mauvais vouloir ;
jours d'égoïsme ou de mauvaise humeur ;
jours d'épreuve et de doute ;
jours intenables...
jours où, moi aussi, j'avais été intenable.
Alors, me tournant vers le Seigneur, j'osai lui faire des reproches:
"Tu nous a pourtant promis d'être avec nous tous les jours!
Pourquoi n'as-tu pas tenu ta promesse?
Pourquoi m'avoir laissé seul aux pires moments de ma vie?
Aux jours où j'avais le plus besoin de ta présence?"
Mais le Seigneur m'a répondu:
" Mon ami, les jours où tu ne vois qu'une trace
de pas sur le sable,
ce sont les jours, où je t'ai porté."

Ademar de Barros, poète brésilien

25/01/2013

L'étoile de Nietzsche

"Il faut encore porter du chaos en soi
pour pouvoir donner naissance
à une étoile dansante." F.Nietzsche

22/01/2013

Ici vit un homme libre, personne ne le sert

1984-book.jpg« (...) En 1938, Orwell écrivait qu’il était difficile d’échapper à l’idée que "les hommes ne sont moraux que lorsqu’ils sont sans pouvoir". Ce jugement n’est pas aussi pessimiste qu’il y parait. Il prend simplement acte du fait que le pouvoir (et cela inclut évidemment celui que confère la richesse ou la célébrité) tend naturellement à enfermer ceux qui le détiennent dans un univers séparé de la réalité commune et des limites qui la définissent. C’est pourquoi l’habitude de vivre au dessus (et sur le dos) de ses semblables finit presque toujours par altérer le sens des autres et celui des réalités les plus élémentaires. De là, cette arrogance surréaliste et ce terrible manque de bon sens qui caractérisent généralement les élites modernes – c’est-à-dire celles qui ne possèdent même plus cette culture morale partagée ("noblesse oblige") qui permettaient, de temps à autre, aux anciennes aristocraties de se comporter de façon honorable. C’est un point que l’Evangile avait déjà su mettre en évidence lorsqu’il enseignait qu’il "est plus facile à un chameau de passer par le chas d’une aiguille qu’à un riche d’entrer au royaume des Cieux". Si l’on préfère une formulation plus laïque de cet axiome populiste (ou anarchiste) on se souviendra également de la magnifique formule de Camus (dans la postérité du soleil) : "Ici vit un homme libre, personne ne le sert". (...) » J.-C.Michéa

20/01/2013

Corto Maltese dans Tango

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"J'ai une antipathie innée pour les censeurs, les prud'hommes
et, par dessus tout, les rédempteurs." (Corto Maltese - Tango)

18/01/2013

Extrait de 1984, George Orwell

"Tout cela n’avait pas de sens. Ils le savaient tous deux. En réalité, il n’y avait aucun moyen d’évasion. Ils n’avaient même pas l’intention de réaliser le seul plan qui fût praticable, le suicide. S’accrocher jour après jour, semaine après semaine, pour prolonger un présent qui n’avait pas de futur, était un instinct qu’on ne pouvait vaincre, comme on ne peut empêcher les poumons d’aspirer l’air tant qu’il y a de l’air à respirer." (1984 - George Orwell - p. 204)

06/01/2013

Le courage. Pour la jeunesse. Jean Jaurès

"Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ; c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques."
Jean Jaurès - Discours à la jeunesse, Albi, 1903

04/01/2013

Taoïsme et anarchisme

“L'appel aux armes est de toutes les vertus, la plus basse ; les récompenses et les châtiments sont les modalités d'éducation les plus inférieures ; les rites et les lois les moyens de gouverner les plus méprisables.” (Tchouang-Tseu)
Produire sans posséder, agir sans s’imposer, développer sans dominer.” (Lao tseu)

Le Tao signifie la Voie, la Voie de l’affranchissement de l’individu par lui - même, en-dehors de tout système politique, religieux ou philosophique. Cette conception conduit au respect absolu de sa liberté et de la liberté de l’autre, dans la confiance absolue et respectueuse de la Nature. Dans la soumission consciente aux seules lois naturelles, l’homme ne peut être heureux que s’il ne vit que pour et par lui - même et non en fonction d’un but qui lui est extérieur ou des influences de toutes sortent qu’il peut subir. Cette voie de réalisation passe par le non agir. Le non agir ou encore non interventionnisme, permet d’échapper à l’emprise d’une société autoritaire, dirigiste, décidant une fois pour toutes les relations de l’individu avec son environnement naturel et humain et avec lui - même par toute une série de règles considérées comme immuables.
Pour l’anarchiste, ni dieu ni maître ! Cela ne signifie pas qu’il ignore qu’il existe une vie intérieure, qu’il en fasse fi de toute démarche de développement personnel. Il réfléchit, médite, compare. Comme il est dit joliment quelque part “ "Sculpter sa statue intérieure, dit encore Socrate, c'est vivre selon la Sagesse". ”. Il s‘enrichit constamment par l’étude et la réflexion et se constitue ainsi une Connaissance intime des êtres et des phénomènes par laquelle il s’affranchit peu à peu de toute forme de pouvoir.
Taoïsme et Anarchie encouragent une vision démocratique et scientifique des choses et des phénomènes qui les animent. Il s’agit d’observer et de comprendre sans chercher à ne rien imposer. Il est hors de question de vaincre et d’imposer. Ils en ont déduit une conception de la société basée sur l’observation de la Nature et de ses mécanismes régulateurs.
L’Univers est dans un état permanent de fluctuations. La Vie est un processus qui se développe sans cesse. Rien jamais n’y est constant. C’est une dynamique procédant de deux flux énergétiques contraires le Yin et le Yang dont la complémentarité assure l’harmonie et l’unité de la Nature, Nature auto-suffisante et dont l’existence se passe fort bien de toute idée d’un démiurge omnipotent et omniscient. Cette conception (…) s’appuie sur une écologie sociale insistant sur l’unicité dans la diversité et la croissance perpétuelle. (…)
Il ne peut pas y avoir de valeurs absolues hors des lois naturelles. La morale ordinaire est constituée de lois humaines non valides, à géométrie variable en fonction du lieu et du moment. (…) Taoïste et Anarchiste rejettent toute notion de péché originel. L’homme est par nature innocent de toute faute, possédant de naissance une prédisposition à la bonté. Ils recommandent et appliquent un art de vivre basé sur la simplicité, la spontanéité, la générosité, le détachement, le jeu créatif, l’absence de prétention, de volonté de pouvoir, d’avidité de richesses. François d’Alayrac

24/12/2012

La philosophique commence par l'étonnement

« Ce fut l'étonnement qui poussa les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Au début, ce furent les difficultés les plus apparentes qui les frappèrent, puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils cherchèrent à résoudre des problèmes plus importants, tels les phénomènes de la Lune, ceux du Soleil et des étoiles, enfin la genèse de l'univers. Apercevoir une difficulté et s'étonner, c'est reconnaître sa propre ignorance (et c'est pourquoi aimer les mythes est, en quelque manière se montrer philosophe, car le mythe est composé de merveilleux). Ainsi donc, si ce fut pour échapper à l'ignorance que les premiers philosophes se livrèrent à la philosophie, il est clair qu'ils poursuivaient la science en vue de connaître et non pour une fin utilitaire. Ce qui s'est passé en réalité en fournit la preuve : presque tous les arts qui s'appliquent aux nécessités, et ceux qui s'intéressent au bien-être et à l'agrément de la vie, étaient déjà connus, quand on commença à rechercher une discipline de ce genre. Il est donc évident que nous n'avons en vue, dans la philosophie, aucun intérêt étranger. Mais, de même que nous appelons homme libre celui qui est à lui-même sa fin et n'existe pas pour un autre, ainsi cette science est aussi la seule de toutes les sciences qui soit libre, car seule elle est à elle-même sa propre fin. » Aristote, Métaphysique A

23/12/2012

Haiku du jour. 1

 Inhabituelle,
Une faim de loup matinale
Pendant que l'aube s'installe.

21/12/2012

Fin du monde ou pas fin du monde ?

Je crois que Maya s'est trompée.

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19/12/2012

Un poème de Lao Tseu

« Il agit sans rien faire
Et enseigne sans rien dire
Les choses apparaissent et il les laisse venir
Les choses disparaissent et il les laisse partir
Il a, mais ne possède pas
Agit mais n’attend rien
Son œuvre accomplie, il l’oublie
C’est pourquoi elle dure toujours. » Lao Tseu

13/12/2012

Le bonheur, d'après Sénèque

25144V1_seneque.jpg"Tout le monde [… ] veut une vie heureuse ; mais, lorsqu’il s’agit de voir clairement ce qui la rend telle, c’est le plein brouillard. Aussi n’est-ce point facile d’atteindre la vie heureuse ; on s’en éloigne d’autant plus qu’on s’y porte avec plus d’ardeur, quand on s’est trompé de chemin ; que celui-ci nous conduise en sens contraire et notre élan même augmente la distance. Il faut donc d’abord bien poser ce qui est l’objet de notre désir, puis examiner avec soin comment nous pourrions le plus rapidement nous diriger vers lui ; si la voie est droite, nous nous rendrons compte, pendant le voyage même, des progrès faits chaque jour et de notre approche d’un but vers lequel nous pousse notre désir naturel. Aussi longtemps que nous errons ça et là sans guide, obéissant aux bruits et aux cris discordants des hommes qui nous appellent en des sens opposés, nous usons une vie que nos égarements rendent brève, même si nous travaillons de jour et de nuit à cultiver le bien." Sénèque

10/12/2012

Citation sur la banque de Hugo Chavez

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"Si le climat était une banque, les pays riches l'auraient déjà sauvé." Hugo Chavez

06/12/2012

Chimel Clouscard à Apostrophes. Partie 2

04/12/2012

Chimel Clouscard à Apostrophes. Partie 1

02/12/2012

Il faut s'aimer, Victor Hugo

Il faut s'aimer, et puis
il faut se le dire, et puis
il faut se l'écrire, et puis
il faut se baiser sur la bouche,
sur les yeux et ailleurs.

Victor Hugo

28/11/2012

Étienne Chouard - Abus de langage et la « novlangue »

22/11/2012

Dionysos et Nietzsche

Dionysos.jpg"L’art dionysien lui aussi veut nous convaincre de l’éternelle joie qui est attachée à l’existence ; seulement, nous ne devons pas chercher cette joie dans les apparences, mais derrière les apparences. Nous devons reconnaître que tout ce qui naît doit être prêt pour un douloureux déclin, nous sommes forcés de plonger notre regard dans l’horrible de l’existence individuelle – et cependant la terreur ne doit pas nous glacer : une consolation métaphysique nous arrache momentanément à l’engrenage des migrations éphémères. Nous sommes véritablement, pour de courts instants, l’essence primordiale elle-même, et nous en ressentons l’appétence et la joie effrénées à l’existence ; la lutte, la torture, l’anéantissement des apparences, nous apparaissent désormais comme nécessaires, en face de l’intempérante profusion d’innombrables formes de vie qui se pressent et se heurtent, en présence de la fécondité surabondante de l’universelle Volonté. L’aiguillon furieux de ces tourments vient nous blesser au moment même où nous nous sommes, en quelque sorte, identifiés à l’incommensurable joie primordiale à l’existence, où nous pressentons, dans l’extase dionysienne, l’immuabilité et l’éternité de cette joie. En dépit de l’effroi et de la pitié, nous goûtons la félicité de vivre, non pas en tant qu’individus, mais en tant que la vie une, totale, confondus et absorbés dans sa joie créatrice." Nieztsche - Extrait de La naissance de la tragédie

20/11/2012

Qu'est-ce qu'un anarchiste ?

"Négateur de l'autorité, volontaire de la révolte, l'anarchiste est l'homme doué d'intelligence logique, animé de la haine du mensonge, astreint à la plus grande sincérité, possédé par l'amour du peuple, voué à la bonté." F.Elosu, extrait de l'article sur le tolstoïsme dans l'Encyclopédie anarchiste

17/11/2012

Petit guide pour mener une vie heureuse. Partie 2

Dans la lignée des stoïciens, et sans nécessairement croire en Dieu, un individu qui a foi en la vie et qui est persuadé que tout ce qui advient est bénéfique, même si les apparences sont tout autres, développera une confiance et une positivité qui ne feront qu’entretenir et nourrir cette croyance et cette confiance. Plus nous voyons les « cadeaux » de la vie, plus ils viennent à nous. Plus nous percevons le positif de l’existence, plus la vie nous semble belle et lumineuse. […]

Sans aller jusqu’à cette mystique de l’abandon de toute volonté, admettons qu’il nous est impossible d’exercer une maîtrise totale sur notre vie : les failles par lesquelles l’impromptu surgit sont imprévisibles. En voulant à tout prix contrôler cette part d’impondérable, nous nous condamnons à vivre dans l’angoisse permanente. Nous ne pouvons pas non plus contrôler autrui : nous devons accepter qu’il nous échappe toujours, y compris quand il s’agit de son conjoint ou de son enfant. Comme l’écrit Khalil Gibran si justement dans Le Prophète : « Vos enfants ne sont pas vos enfants, ils sont les enfants de la vie. » Nous ne pouvons pas davantage contrôler totalement notre vie professionnelle soumise à tant d’aléas externes, ni nous obstiner à vivre dans l’illusion de stabilité et de sécurité.

Alors, faisons de notre mieux pour maîtriser ce qui peut l’être, à commencer par nos désirs et nos passions, mais armons-nous psychologiquement à accepter l’imprévu, à nous y adapter et à en tirer le meilleur parti. Les sagesses indiennes utilisent une expression que l’on pourrait traduire par « lâcher-prise » pour qualifier cette attitude intérieure d’abandon au réel. Mais on ne peut véritablement lâcher prise que lorsqu’on a confiance en la vie. La première fois que nous sommes amenés à le faire, c’est toujours une épreuve : nous avons peur de l’inconnu, nous sommes angoissés. Et puis l’expérience positive du lâcher-prise – détente, joie, conscience que rien de grave ne nous est arrivé – augmente la confiance et nous aide à aller encore plus loin dans l’abandon. inrees.com - 25 Octobre 2012

15/11/2012

Sur la liberté et la nation. Extraits d'une discussion Facebook. Partie 8

tumblr_m1o2c3oCD61qzdxojo1_r1_400.jpg« Le mot nationalisme est un drapeau, fort utilisable pour fixer clairement la position de combat originale d'une génération pendant les année chaotiques de transition; ce n'est aucunement, comme le croient beaucoup de nos amis et aussi de nos ennemis l'expression d'une valeur supérieure : il désigne une condition, mais non pas notre but. » (Ernst Jünger)

" On ne saurait compter, de nos jours, ceux qui ont dépassé les centres de l’enchaînement nihiliste, les lieux mortels du maelström. Ils savent qu’ailleurs le mécanisme dévoile de plus en plus clairement ses menaces ; l’homme se trouve au centre d’une grande machine, agencée de manière à le détruire. Ils ont aussi dû constater que tout rationalisme mène au mécanisme et tout mécanisme à la torture, comme à sa conséquence logique : ce qu’on ne voyait pas encore au XIXe siècle."
"Il ne faut rien de moins qu’un miracle pour sauver l’homme de tels tourbillons. Et ce miracle s’est produit d’innombrables fois, du simple fait que l’homme apparaissait parmi les chiffres morts et offrait son aide. Cela s’est vu jusque dans les prisons et là même plus qu’ailleurs. En toute occurrence, envers chacun, l’homme seul peut ainsi devenir le prochain — ce qui révèle son être inné, sa naissance princière. La noblesse tire son origine de la protection qu’elle accordait — d’avoir tenu en respect les monstres et les mauvais génies : cette marque de distinction resplendit toujours en la personne du gardien qui glisse secrètement au prisonnier un morceau de pain. De telles actions ne peuvent se perdre : et c’est d’elles que vit le monde. Elles sont les sacrifices sur lesquels il est fondé. " (Ernst Jünger)

13/11/2012

Petit guide pour mener une vie heureuse. Partie 1

Comment mener une vie heureuse et harmonieuse avec soi-même et avec les autres ? C’est à cette question que répond Frédéric Lenoir, philosophe, sociologue, historien des religions, écrivain, dans son livre « Petit traité de vie intérieure » en apportant des connaissances pratiques au lecteur. Extraits.

La foi est l’une des dimensions les plus importantes de la vie intérieure. Je ne parle pas de la foi telle qu’on l’entend à propos des religions monothéistes, c’est-à-dire la croyance en Dieu sans preuve de son existence, mais de cette foi, que l’on pourrait qualifier de confiance, sans laquelle on ne peut avancer, progresser dans la vie. Les spiritualités orientales utilisent d’ailleurs indifféremment les mots de foi et de confiance pour parler de cet état d’être. Le bouddhisme, par exemple, part d’un constat empirique : sans une foi-confiance préalable dans le dharma, l’enseignement du Bouddha, tout progrès spirituel est impossible. Et sans une foi-confiance préalable dans le maître, on ne peut pas intégrer ses enseignements. La raison en est simple : si nous n’avions pas foi que ce que nous allons étudier va nous être profitable, nous ne l’étudierions pas sérieusement. Les enfants connaissent cette vérité et ils l’appliquent spontanément : ils ont foi en leurs parents, ils les croient, et apprennent ce qu’ils leur transmettent. Cela vaut aussi bien pour la transmission de la culture et des valeurs que pour tous les autres apprentissages. C’est d’ailleurs ainsi que, comme la plupart d’entre nous, j’ai appris à faire du vélo : mon père derrière moi me maintenait en équilibre, je ne le voyais pas et j’avais peur, je lui ai dit de ne pas me lâcher, il m’a demandé de lui faire confiance. Quelques mètres plus loin, je me suis aperçu que je pédalais tout seul. J’avais réussi à me lancer grâce à la foi-confiance que j’avais en lui. […]

La foi est donc tout d’abord indispensable pour progresser par la confiance que nous faisons à d’autres individus qui en savent plus que nous (parents, éducateurs, scientifiques, sages), ensuite parce qu’elle nous aide à vivre et à nous développer en nous fiant au monde et à la vie. Nous sommes motivés pour progresser, pour apprendre, pour avancer, pour chercher, pour nous engager, pour créer, parce que nous croyons qu’il y quelque vérité et quelque bonté dans le monde et dans la vie. Sinon, à quoi bon se lever le matin

Cette foi varie selon les individus. Chez certains, le désespoir, la peur, le ressentiment, la colère l’emportent. L’existence devient alors douloureuse. La vie au quotidien peut se transformer en enfer quand elle est dénuée de confiance. Le monde apparaît hostile, dangereux. La peur remplace la confiance. On n’ose plus prendre un avion de peur qu’il ne s’écrase, on n’ose plus pas entrer dans une relation amoureuse de peur d’être trahi ou abandonné, on n’ose pas postuler à un emploi de peur que notre candidature ne soit rejetée. Et, au lieu de progresser, on reste paralysés dans notre vie professionnelle, affective et sociale. Notre existence devient impossible si on n’a pas un minimum de confiance. En soi, dans les autres, dans la vie. […] inrees.com - 25 Octobre 2012

10/11/2012

La Double pensée – Jean-Claude Michéa. Partie 2

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08/11/2012

Sur la liberté et la nation. Extraits d'une discussion Facebook. Partie 6

On peut être marxien et non marxiste. Etre marxien, c'est être d'accord avec l'analyse critique de Marx, avec les problématiques qu'il conçoît. Moi, je ne valide pas par exemple la dictature du prolétariat. En d'autres termes, je n'ai jamais été communiste.
Ce que je valide en revanche, c'est l'existence des antagonismes de classes, et des rapports d'entente, d'entraide et de solidarité pour une classe donnée.
Ensuite, je croise cette conscience de classe avec une conscience nationale, qu'à sa manière Marx avait, pour penser que la souveraineté des travailleurs va de pair avec la souveraineté nationale.
Au lieu de la dictature du prolétariat, le pouvoir au peuple, c'est déjà pas mal du tout...

La démocratie athénienne est en partie une source d'inspirations philosophico-politiques. Problème : par le désintérêt du peuple pour la chose publique, l'Etat, alors, en profite bien...
Pour moi, la citoyenneté, au jour d'aujourd'hui, est quasi nulle, elle n'existe pas. Louison Chimel

07/11/2012

La Double pensée – Jean-Claude Michéa. Partie 1

La Double pensée est un recueil d’interventions que Michéa a faites autour de son ouvrage, L’Empire du moindre mal, ce qui le rend, à mon avis, plus accessible. Son sous-titre, « Retour sur la question libérale » pose le cadre : il s’agit d’une critique du libéralisme.

Au concept de « pensée unique » (très utilisée par la gauche libertaire), Michéa préfère l’expression orwellienne de « double pensée », qui lui permet d’introduire la notion complexe et individuelle de mensonge à soi-même. Ce concept est ce qui explique la capacité de l’individu à soutenir simultanément deux thèses incompatibles.

Recherchant la cohérence et vivant en même temps dans « l’empire du moindre mal », il peut ainsi croire en l’apparente logique de la pensée double sur laquelle repose le libéralisme : apologie de l’économie de marché/état de droit et libération des moeurs.

http://vaineetveneneuse.wordpress.com - 14 Juin 2012

05/11/2012

Sur la liberté et la nation. Extraits d'une discussion Facebook. Partie 5

Stirner.gifPour en revenir à la notion de Notion absolue, je veux dire que la liberté, par exemple, n'est pas un truc qui se découpe en rondelles. Qu'est-ce qu'être un peu libre ou complètement libre ? Si je cite le bon vieux Max Stirner : « Pour Moi il n'y a rien au dessus de Moi. »

Concernant la nation et l'Etat, je fus étatiste mais je le suis de moins en moins dans la mesure où, généralement dans l'histoire, l'Etat est contre le peuple. L'Etat est corrompu. Ou bien il est démoploutocratique... De toute façon, ce n'est que ça qu'on connaît aujourd'hui globalement...
Sauf que si l'on défend par contre la nation, elle engendre en effet un minimum de cohésion sociale et culturelle entre ses membres autrement la nation n'a plus du tout de consistance. Ce que je vais dire en interrogeant peut sembler étrange mais ne faut-il pas défendre l'indépendance et la souveraineté nationale certes contre les empires et l'euromondialisme mais également contre l'Etat qui, finalement, est toujours rangé du côté des adversaires du peuple ? Louison Chimel

04/11/2012

Néo-fascisme et idéologie du désir – Chimel Clouscard. Partie 2

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