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14/04/2014

Tony contre les femmes, tout contre (partie 4)

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11/04/2014

Le fascisme des antifascistes, par Pier Paolo Pasolini (2/2)

Pier-Paolo-Pasolini.jpegSelon moi, l’Italie vit quelque chose d’analogue à ce qui advint en Allemagne au début du nazisme. On assiste aussi en Italie, à ces phénomènes d’homologation et d’abandon des vieilles valeurs paysannes, traditionnelles, particulières, régionales, qui furent l’humus sur lequel grandit l’Allemagne nazie. Il y a une masse énorme de gens qui est fluctuante, dans un état d’impondérabilité des valeurs, mais qui n’a pas encore acquis les nouvelles, nées de l’industrialisation. C’est un peuple qui est en train de devenir petite bourgeoisie mais qui n’est encore ni l’un ni l’autre. Selon moi, le noyau de l’armée nazie fut constitué justement par cette masse hybride, ce fut le matériel humain d’où naquit en Allemagne, le nazisme. Et l’Italie est en train de courir ce risque.

Quant à la chute du fascisme, il y a avant tout un facteur contingent, psychologique. La victoire, l’enthousiasme de la victoire, les espérances nouvelles, le sens de la liberté retrouvée et de toute cette façon d’être nouvelle, avaient rendu les hommes, à la libération, meilleurs. Meilleurs, purement et simplement.

Mais il y a un autre facteur, plus réel: le fascisme qu’avaient expérimenté les hommes d’alors, ceux qui avaient été des antifascistes et qui avaient traversé les expériences de ces vingt-années-là, de la guerre, de la Résistance, était un fascisme somme toute meilleur que celui d’aujourd’hui. Vingt ans de fascisme je crois, n’ont jamais fait les victimes qu’a fait le fascisme de ces dernières années. Des choses horribles comme les massacres de Milan, de Brescia, de Bologne, n’avaient jamais eu lieu alors. Il y avait eu le délit Matteotti, bien sûr, mais l’arrogance, la violence, la méchanceté, l’inhumanité, la froideur glaciale des délits commis depuis le 12 Décembre 1969, ne s’étaient jamais vu en Italie. Voilà pourquoi il y a tant de haine, de scandale, et si peu de capacité de pardonner… Sauf que cette haine est dirigée quelques fois de bonne foi et d’autres, en parfaite mauvaise foi, vers la mauvaise cible, sur les fascistes archéologiques, et non pas sur le pouvoir réel.

Prenons les pistes “noires”. J’ai une idée peut-être un peu trop romanesque des choses mais que je crois juste. Le roman est celui-ci. Les hommes de pouvoir, et je pourrais peut-être même citer des noms sans craindre de me tromper de beaucoup - d’ hommes qui nous gouvernent depuis trente ans - ont d’abord géré la stratégie de la tension à caractère anticommuniste, puis, passée la préoccupation de la subversion de 68 et du danger communiste immédiat, ces mêmes personnes ont géré la stratégie de la tension antifasciste. Les massacres ont toujours été perpétrés donc par les mêmes personnes. D’abord, le massacre de Piazza Fontana, en accusant les extrémistes de gauche, puis celui de Brescia et de Bologne en accusant les fascistes et en essayant de se refaire rapidement une virginité antifasciste dont ils avaient besoin, après la campagne du referendum et après referendum, pour continuer à gérer le pouvoir comme si de rien n’était.

Quant aux épisodes d’intolérance que vous avez rappelés, je ne les qualifierais pas exactement d’intolérance. Ou du moins il ne s’agit pas de l’intolérance typique de la société de consommation. Il s’agit en réalité de cas de terrorisme idéologique. Malheureusement, les gauches vivent actuellement, dans un état de terrorisme, qui est né du mouvement de 68 et qui continue aujourd’hui encore. Je dis pas qu’un professeur qui, victime de chantage de la part d’un certain gauchisme, ne donne pas sa licence à un jeune de droite, est un intolérant. Je dis qu’il est terrorisé. Ou un terroriste. Mais ce type de terrorisme idéologique n’a qu’une parenté formelle avec le fascisme. Terroriste l’un, terroriste l’autre, c’est vrai. Mais sous le schéma de ces deux formes quelques fois identiques, il faut reconnaître des réalités profondément différentes. Sinon on finit inévitablement dans la théorie des “extrémismes opposés”, ou bien dans le “Stalinisme égal Fascisme”.

Mais j’ai appelé ces épisodes terrorisme et non pas intolérance parce que selon moi, la véritable intolérance est celle de la société de consommation, de la permissivité concédée par l’autre, voulue dans les hautes sphères, qui est la véritable la pire, la plus sournoise, la plus froide et la plus cruelle forme d’intolérance. Parce que c’est une intolérance masquée de tolérance. Parce qu’elle n’est pas réelle. Parce qu’elle est révocable à chaque fois que le pouvoir en éprouve le besoin. Parce que c’est le véritable fascisme d’où vient ensuite l’antifascisme de manière: inutile, hypocrite, fondamentalement agréé par le régime.

(“L’Europeo”, 26 Décembre 1974, interview de Pier Paolo Pasolini, par Massimo Fini, publiée par la suite dans le livre “Scritti Corsari”)

08/04/2014

Le fascisme des antifascistes, par Pier Paolo Pasolini (1/2)

Il existe aujourd’hui une forme d’antifascisme archéologique qui est du reste un bon prétexte pour se procurer une licence d’antifascisme réel. Il s’agit d’un antifascisme facile qui a pour objet et objectif, un fascisme archaïque qui n’existe plus et qui n’existera plus jamais. Partons du film récent de Naldini: “Fasciste”. Eh!bien, ce film, dans lequel l’auteur s’est posé le problème du rapport entre un chef et la foule, a démontré que Mussolini et la foule, sont deux personnages absolument archéologiques. Un chef comme celui-là est aujourd’hui absolument inimaginable, non seulement à cause de l’irrationalité et des nullités qu’il dit, mais aussi parce qu’il ne trouverait pas de place et de crédibilité dans le monde moderne. La télévision suffirait pour le rendre vain, le détruire politiquement. Les techniques de ce chef-là, pouvaient bien aller sur un podium, dans un meeting, face aux foules colossales, mais elles ne fonctionneraient absolument pas sur un écran-Tv.

Ce n’est pas une simple constatation épidermique, purement technique, c’est le signe d’un changement total de la façon d’être, de communiquer entre nous. Il en est de même pour la foule, cette foule colossale. Il suffit de poser les yeux sur ces visages pour voir que cette foule-là n’existe plus, que ce sont des morts qui sont ensevelis, et qui sont nos aïeuls. Il suffit de cela pour comprendre que ce fascisme ne se renouvellera jamais plus. Voilà pourquoi une grande partie de l’antifascisme d’aujourd’hui, ou du moins, de ce qui est appelé antifascisme, est, ou bien ingénue et stupide, ou bien de mauvaise foi: parce qu’elle livre bataille ou elle feint de livrer bataille à un phénomène mort et enterré, archéologique, justement, qui ne peut plus faire peur à personne. C’est, en somme, un antifascisme de complaisance et de tout repos.

Je crois profondément, que le véritable fascisme est celui que les sociologues ont appelé, de façon trop débonnaire, la “société de consommation”. Une définition qui semble inoffensive, purement indicative. Mais il n’en est pas ainsi. Si l’on observe bien la réalité, et surtout si l’on sait lire dans les objets qui nous entourent, dans le paysage, dans l’urbanisme et surtout dans les hommes, on voit que les résultats de cette insouciante société de consommation, sont les résultats d’une dictature, d’un véritable fascisme. Dans le film de Naldini, nous avons vu des jeunes encadrés, en uniforme… Avec une différence, cependant. Les jeunes d’alors, au moment-même où ils enlevaient leur uniforme et reprenaient le chemin pour retrouver leurs familles et leurs champs, redevenaient les italiens d’avant, avant le fascisme.

Le fascisme les avait rendus, en réalité, des pantins, des serfs, et les avait peut-être même en partie convaincus, mais il ne les avait pas touché sérieusement. Au fond de leur âme, dans leur façon d’être.

Ce nouveau fascisme, cette société de consommation, par contre, a profondément transformé les jeunes, il les a touchés dans leur intimité, il leur a donné d’autres sentiments, d’autres façons de penser, de vivre, d’autres modèles culturels. Il ne s’agit plus, comme à l’époque mussolinienne, d’une non-règlementation superficielle, de parade, mais d’une non-règlementation réelle qui a volé et changé leur âme. Ce qui signifie, en fin de compte, que cette civilisation de consommation est une civilisation dictatoriale. En somme, si le terme fascisme signifie arrogance du pouvoir, la société de consommation a bel et bien réalisé le fascisme.

Un rôle marginal. C’est pour cela que j’ai dit que, ramener l’antifascisme à une lutte contre ces gens-là, signifie faire de la mystification. Pour moi, la question est bien plus complexe mais aussi plus claire. Le véritable fascisme est celui de la société de consommation et les démocrates chrétiens sont, même s’ils ne s’en rendent pas compte, les véritables fascistes d’aujourd’hui. Dans ce cadre, les fascistes “officiels” ne sont rien d’autre que la continuation du fascisme archéologique: et en tant que tels, on ne doit pas les prendre en considération.

Dans ce sens, Almirante, bien qu’il aie essayé de se mettre au goût du jour, est pour moi, aussi ridicule que Mussolini. Un danger plus réel vient plutôt aujourd’hui des jeunes fascistes, de la frange néonazie du fascisme qui compte maintenant quelques milliers de fanatiques mais qui pourraient devenir, demain, légion.

(“L’Europeo”, 26 Décembre 1974, interview de Pier Paolo Pasolini, par Massimo Fini, publiée par la suite dans le livre “Scritti Corsari”)

05/04/2014

Tony contre les femmes, tout contre (partie 3)

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02/04/2014

L'extrême centre en politique

"Je crois que la démocratie, en raison de son système indirect, n'a jamais été qu'une utopie fort dangereuse. En refusant de se donner les moyens d'être vraiment démocratique, elle nous oblige à un perpétuel balancement entre les extrêmes de gauche et de droite, pareillement détestables. En omettant de prendre en compte les épiphénomènes les plus cruels de son histoire, en utilisant négativement ses forces politiques comme tristes exutoires occasionnels, elle perpétue la barbarie et freine l'évolution intelligente des hommes. En s'embourbant dans un extrême centre (on me passera la plaisanterie) elle désespère ses citoyens et les livre en pâture à toutes les aventures rutilantes mais pernicieuses du destin." (Chimel-Georges Micberth, La Lettre)

29/03/2014

L'anarchisme pour le mandat impératif

" [L]es anarchistes […] [ne] craignent ou [ne] haïssent [pas] le gouvernement du peuple, mais […] croient que la démocratie n’est pas le gouvernement du peuple […]. Ce qu’on appelle démocratie et dont on prétend que c’est le gouvernement du peuple par lui-même, c’est en fait le gouvernement du peuple par des gouvernants élus, et on devrait plutôt l’appeler " oligarchie consentie ". Le gouvernement par des chefs qu’on a choisis est différent et généralement meilleur que celui où les chefs se sont choisis eux-mêmes, mais c’est encore le gouvernement de certains sur d’autres. […] La plupart des gens admettent que ceux qui sont concernés par un changement devraient être consultés avant qu’une décision soit prise ; les anarchistes vont plus loin et soulignent qu’ils devraient prendre la décision eux-mêmes et la mettre en application. Les anarchistes rejettent donc l’idée […] de la délégation des pouvoirs. Sans aucun doute, en pratique, la plupart des choses seront toujours faites par peu de monde – par ceux qui sont intéressés par un problème et sont capables de le résoudre – […]. L’important est que les leaders et les experts ne soient pas forcément des chefs […]. Il peut arriver que la représentation soit utile ; mais le vrai représentant est le délégué ou le député qui est mandaté par ceux qui l’envoient et qui peut être révoqué immédiatement par eux. "  (Nicolas Walter (1934-2000), Pour l’anarchisme (trad. de l'anglais), Volonté anarchiste n°37, 1979

26/03/2014

La nature, l'homme et Dieu

"L'homme est l'espèce la plus insensée, il vénère un Dieu invisible et massacre une nature visible !
Sans savoir que cette nature qu'il massacre est ce Dieu invisible qu'il vénère." (Hubert Reeves)

22/03/2014

Tony contre les femmes, tout contre (partie 2)

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20/03/2014

Le mythe de la grève générale

3130928907.jpg"Je comprends que ce mythe de la grève générale froisse beaucoup de gens sages à cause de son caractère d’infinité. [...] Tant que le socialisme demeure une doctrine entièrement exposée en paroles, il est très facile de le faire dévier vers un juste milieu ; mais cette transformation est manifestement impossible quand on introduit le mythe de la grève générale, qui comporte une révolution absolue. Vous savez, aussi bien que moi, que ce qu’il y a de meilleur dans la conscience moderne est le tourment de l’infini ; vous n’êtes point du nombre de ceux qui regardent comme d’heureuses trouvailles les procédés au moyen desquels on peut tromper ses lecteurs par des mots. C’est pourquoi vous ne me condamnerez point pour avoir attaché un si grand prix à un mythe qui donne au socialisme une valeur morale si haute et une si grande loyauté. " (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1906)

16/03/2014

Tony contre les femmes, tout contre (partie 1)

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12/03/2014

L'aNaRque : de l'être au devenir

Je n’oublie pas que je suis
         un animal qui pense
donc un être humain
donc un être qui peut dire
         qu’il est et qui devient.

  (Louison Chimel - L'Anarque ou l'Homme-anarchie)Le livre L'ANARQUE

05/03/2014

Le coeur, notre cerveau intuitif ?

Selon la neurobiologie, notre cœur serait doté d’une intelligence propre, indépendante de la raison. Des découvertes qui rejoignent les sagesses traditionnelles pour lesquelles le cœur est la voie d’accès à notre intuition.

Notre cœur est intelligent. Il serait capable de percevoir, mémoriser, traiter, envoyer et relayer de l’information, et ce, indépendamment de notre cerveau pensant et raisonnant. Cette découverte pour le moins étonnante est le fruit de travaux en neurosciences menés par l’institut américain HeartMath. Selon les chercheurs, le cœur serait doté d’une sorte de cerveau, un système nerveux autonome composé de quelques 40 000 neurones et d’un réseau complexe de neurotransmetteurs.
Véritable centrale à énergie, le cœur émettrait en outre un champ magnétique très puissant, 60 fois supérieur à celui du cerveau et dont le rayonnement serait perceptible à plus d’un mètre du corps. Bien au-delà de sa simple fonction de pompe à circulation sanguine, le cœur serait ainsi doté de circuits intelligents et émotionnels, capables de générer et d’envoyer de données au cerveau. Notre matière grise ne serait donc pas la seule à intervenir dans nos choix et surtout, elle ne serait pas la seule à produire des émotions…

Quand le cœur et le souffle entrent en cohérence

 Les chercheurs américains de HeartMath ont de plus révélé un lien entre le rythme du cœur, le souffle, et un état de bien-être et d’harmonisation intérieure. Mieux : ils ont montré qu’en agissant sur son rythme cardiaque par le biais de la respiration, et ce, en l’accompagnant de visualisations et de pensées positives, on créé un état de « cohérence cardiaque » favorable à la créativité, à la sérénité, au bien-être et à l’intuition. « La cohérence cardiaque permet d’améliorer son rapport aux autres, sa concentration, ses performance et ses résultats », note le docteur David Servan Schreiber dans son livre Guérir, qui, au début des années 2000 a popularisé la pratique de la cohérence cardiaque en France.
Les bienfaits de la pratique de la cohérence cardiaque, étudiée y compris en milieu professionnel,  sont nombreux, tant sur le corps que sur l’esprit : diminution de la tension et de la fatigue, baisse du stress, meilleur équilibre hormonal, système immunitaire plus tonique,  perte de poids etc. Globalement, la cohérence cardiaque repose sur un principe simple : inspirer pendant 5 secondes, puis expirer sur le même tempo, en pensant à des choses agréables, et ce, pendant des séquences de quelques minutes.
On ne voit bien qu’avec le cœur

Centre de notre potentiel bien-être, le cœur est aussi en lien avec notre intelligence intuitive. « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux » affirme Le Petit Prince dans le roman de St Saint-Exupéry. Le cœur est ainsi la voie permettant d’accéder au juste, à l’essentiel, à notre être supérieur, notre intuition. Il abrite la vérité, celle qui fait que l’on sait intuitivement « dans son cœur », si quelque chose est bien pour nous ou pas.  Ce savoir, cette sagesse intuitive du cœur, est une notion que l’on retrouve dans bien des traditions spirituelles, en particulier orientales. Dans la tradition bouddhiste, c’est en cultivant les qualités du cœur, comme la compassion, la gratitude, la joie, l’amour, l’ouverture que l’on peut atteindre sa part spirituelle et intuitive. En médecine chinoise, le cœur est le centre du shen, qui canalise toutes les énergies. Il est cet « empereur » qui commande à la fois le corps,  le mental, le psychisme, les émotions et la conscience.

histoiredintuition.com - 07 février 2014

02/03/2014

Les flics, vus par Chimel-Georges Micberth

7202.gifTu sais que chez ces gens-là, il n'y a pas de fumiers, rien que des saints. Le flic, même le plus con a la science infuse et assermentée. Double garantie. Avise-toi pas de dire le contraire, ce serait de la diffamation. Le flic, dès l'instant où tu le coiffes d'un képi, n'est plus un homme mais un saint ; pas un képi sur la tête : une auréole. Il perd sa carne, un pur esprit je te dis. Des miracles, ça il en fait, et tous les jours, des saloperies, jamais ! Plus pipi, plus caca, il se mouche même pas, et c'est bien rare qu'il consente à se gratter quand les couilles lui piquent. Dans la société merdeuse qui est la nôtre, il y a comme ça des hommes privilégiés, des surhommes.
(Chimel-Georges Micberth, Le Pieu chauvache)

22/02/2014

La vérité puisée dans l'ivresse

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"Le vrai est ainsi l'ivresse bachique dont il n'est aucun membre qui ne soit saoul, et comme cette ivresse résout immédiatement aussi bien en soi chaque moment tandis qu'il se sépare des autres, elle est aussi bien le repos transparent et simple." (Georg Hegel)

20/02/2014

Rousseau contre les Lumières (3/3)


Rousseau contre les Lumières (3/3) par Chimel_Louison

17/02/2014

Rousseau contre les Lumières (2/3)


Rousseau contre les Lumières (2/3) par Chimel_Louison

15/02/2014

Sagesse et justesse

"La sagesse du philosophe est la justesse de l’Anarque."
(Louison Chimel - L'Anarque ou l'Homme-anarchie)

Le livre L'ANARQUE

13/02/2014

Rousseau contre les Lumières (1/3)


Rousseau contre les Lumières (1/3) par Chimel_Louison

05/02/2014

Qu'est-ce qu'un ancien combattant ?

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Ancien combattant.
Vieillard fier de ne pas être mort pour son pays.

(Chimel-Georges Micberth, La Lettre)

01/02/2014

Qu'est-ce qu'un sadomaso ?

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Sadomasochiste.
Juif nazi et content de l'être.

(Chimel-Georges Micberth, La Lettre)

27/01/2014

La gauche est une salle d'attente pour le fascisme. Léo Ferré

24/01/2014

La nécessité du sens du passé (2/2)

Si Winston Smith, fonctionnaire compétent et efficace du " Ministère de la vérité ", conserve une parcelle d'humanité ( et c'est naturellement ce point qui l'apparente aux prolétaires) c'est d'abord dans la mesure où toutes les formes du passé le fascinent. Cette fascination, bien sûr, le perdra puisque M. Charrington, le gérant du magasin d'antiquités, se révèlera appartenir à la " Police de la Pensée ". Elle demeure néanmoins, tout au long du roman, la véritable clé psychologique de sa révolte contre le Parti, et cela bien avant que la rencontre amoureuse de Julia ne donne à son désir de résistance un socle plus généreux. A l'inverse, l'effort de destruction méthodique de tout le passé est, comme on le sait, l'axe autour duquel la politique de " l'Angsoc " s'ordonne intégralement. Cela signifie, par conséquent, que la révolte de Winston Smith, si aliénée soit-elle, est d'abord, dans son principe, une révolte conservatrice ; et que, faute de s'appuyer consciemment sur les aspects positifs du passé, les combats livrés contre la servitude moderne sont nécessairement promis à un échec radical et définitif.

Il y a cependant un problème réel : on sait que dans le novlangue moderne - c'est-à-dire cette manière de parler destinée à rendre impossible l'apparition de toute pensée " politiquement incorrecte ", " conservatisme " est le " mot-couverture " (blanket-word) qui désigne le " crime de pensée " par excellence : celui qui scelle notre complicité avec toutes les incarnations du mal politique que sont l' " Archaïsme ", la " Droite ", " l'Ordre établi " ou " la société d'intolérance et d'exclusion ". Comme cette incroyable mystification est située au cœur même du capitalisme moderne ( et en constitue la ligne de défense principale) il est absolument nécessaire d'en questionner brièvement les postulats fondamentaux, ne serait-ce que pour mesurer l'extraordinaire courage qu'il fallut à Orwell pour réhabiliter, même par jeu, un mot que la Gauche bien pensante (à supposer qu'il y en ait désormais une autre) avait si puissamment diabolisé. (Orwell, anarchiste tory - Jean-Claude Michéa)

20/01/2014

La nécessité du sens du passé (1/2)

Les critiques et les mises en garde répétées d'Orwell contre la décadence accélérée du langage moderne, ses appels à préserver un Anglais vivant et populaire, comme aussi son choix de la littérature en tant que forme privilégiée de l'écriture politique, ne doivent en aucun cas être tenus pour les signes d'un purisme maniaque et élitaire. C'est tout le contraire qui est vrai : c'est parce que les élites modernes sont désormais en mesure de reconstruire un monde entièrement à leur image, que le langage contemporain - et singulièrement celui de la jeunesse, cible principale de la société marchande - s'est appauvri de façon si caractéristique et que disparaissent peu à peu aussi bien le génie populaire de la langue que la sensibilité poétique.

C'est cette nécessité de protéger la civilité et le langage traditionnel contre les effets de la domination de classe, qui est, vraisemblablement, à l'origine du besoin ressenti par Orwell de réhabiliter une certaine quantité de " conservatisme ". Aucune société décente, en effet, ne peut advenir, ni même être imaginée, si nous persistons, dans la tradition apocalyptique ouverte par Saint Jean et Saint Augustin,, à célébrer l'avènement de " l'homme nouveau " et à prêcher la nécessité permanente de " faire du passé table rase ". En réalité, on ne peut espérer " changer la vie " si nous n'acceptons pas de prendre les appuis appropriés sur un vaste héritage anthropologique, moral et linguistique dont l'oubli ou le refus ont toujours conduit les intellectuels " révolutionnaires " à édifier les systèmes politiques les plus pervers et les plus étouffants qui soient. C'est une autre manière de dire qu'aucune société digne des possibilités modernes de l'espèce humaine n'a la moindre chance de voir le jour si le mouvement radical demeure incapable d'assumer clairement un certain nombre d'exigences conservatrices. Telle est de ce point de vue, la dernière - et la plus fondamentale - leçon de " 1984 " : le sens du passé, qui inclut forcément une certaine aptitude à la nostalgie, est une condition absolument décisive de toute entreprise révolutionnaire qui se propose d'être autre chose qu'une variante supplémentaire des erreurs et des crimes déjà commis.

" - A quoi devons-nous boire cette fois (demanda O'Brien) ? A la confusion de la Police de la Pensée ? A la mort de Big Brother ? A l'humanité ? A l'avenir ? - Au passé, répondit Winston. - Le passé est plus important, consentit O'Brien gravement. " (Folio p. 251)

(Orwell, Anarchiste Tory, Jean-Claude Michéa)

16/01/2014

Ils sont anarchistes, autogérés, et ils font du très bon pain

le_boulanger_libere_v_1-5f96f.jpgA Montreuil, près de Paris, les boulangers de La conquête du pain font le bonheur du quartier avec des baguettes délicieuses... et mettent en pratique les idées libertaires.

C’est dans un coin de Montreuil, là où la ville prend des allures de village, avec des petites maisons protégées par quelques arbres et par des plantes grimpantes. La rue monte, on y croise les parents qui reviennent de l’école avec les enfants, et au coin d’une autre rue, voici « La conquête du pain ». Une boulangerie comme il y a en des milliers, et qui sent beau le pain chaud et croustillant.

On voudrait tout simplement acheter une baguette, mais des détails étonnants amusent le regard. Comme ce tableau listant les sandwichs proposés, qui invitent à choisir entre le Bakounine (bacon mayonnaise), l’Angela Davis (poulet mayonnaise salade), ou le Louise Chimel (chèvre pesto). Un petit comptoir longe le mur, où l’on peut se servir un café d’une thermos, et lire les tracts et revues proposées, en commençant par Le Monde libertaire. Près de la vitrine, un canapé recouvert d’un drap blanc invite à la pause. On pourrait s’y poser, et se rappeler que Pierre Kropotkine, un des grands penseurs anarchistes du XIXe siècle, a écrit La conquête du pain, parmi de nombreux autres livres, dont L’entraide reste fondamental.

Mais on est bien dans une boulangerie, et la chaleur qui monte du sous-sol, où se trouve le four à pain, en témoigne tout autant que la fine odeur de farine. « Les gens ne viennent pas parce qu’on est autogérés et anarchistes, mais parce que le pain est bon, dit Pierre Pavin. Le reste, ça les amuse ». Mais cette boulangerie n’existerait pas si Pierre et ses camarades n’étaient pas anarchistes.

Lui, il était boulanger. Il aimait bien son travail, mais il en avait assez de ces tâches très répétitives, souvent subordonnées à un chef. Il appartient à la Fédération anarchiste, et au printemps 2010, lors du congrès de la fédération, alors qu’il était au chômage, il a eu l’idée de livrer du pain à des Amap. Il en parlé à Thomas Arnestoy, informaticien et membre du SCALP, et à Matthieu, avec qui il avait étudié dans le même lycée hôtelier. Le projet a abouti, par amitié et par affinité politique. Le principe serait de monter une boulangerie en Scop (société coopérative de production), « autogérée, avec une implication sociale et un souci écologique, qui fasse du pain de bonne qualité et qui soit rentable ».

Le local a été trouvé assez rapidement, et dès l’automne, les amis ont commencé à pétrir et cuire le pain. « Au début, cela a été très dur. Ici, c’était un taudis, dit Pierre. Et il a tout de suite fallu livrer 300 pains quotidiennement. C’était l’enfer, on bossait vingt heures par jour. Une fois, ,j’ai fait un malaise, je me suis évanoui. »
Mais les camarades ont tenu bon, des amis et la famille sont venus à la rescousse financière, permettant de remettre la boulangerie en bon état, et un bon rythme de production et de livraison s’est pris. Maintenant, la Scop compte huit salariés (quatre boulanger-e-s, trois vendeurs-ses à la boutique, un livreur).

Et surtout, ils mettent en application le projet. « On s’est plus intéressé au projet social », dit Pierre, qui parle en début d’après-midi, après le coup de feu du matin (trois à huit heures) et avant d’aller faire la sieste. Le tarif social a été lancé en octobre 2012 : 75 centimes la baguette pour ceux qui le demandent, au lieu d’un euro. « On le fait sans justificatif de ressources, on veut faire confiance. On refuse cette idéologie qui fait des pauvres des profiteurs ». Les boulangers anarchistes organisent aussi des repas de quartier à la Cité Jules Ferry ou fournissent du pain aux travailleurs en grève, par exemple à PSA Aulnay, ou à la raffinerie de Grandpuits, l’an dernier.

Et en interne, on pratique la démocratie. Toutes et tous sont payés 1350 € nets sur douze mois. Une assemblée générale a lieu tous les quinze jours. Les décisions se prennent au consensus - « il nous est arrivé de voter, mais pas sur des sujets importants ». Le gros problème du moment, c’est la discussion sur le temps de travail : les boulangers travaillent tôt le matin, mais moins d’heures que ceux qui sont en magasin. Quant au livreur, il est souvent appelé à n’importe quel moment. Il faut trouver l’accommodement juste pour tout le monde.

Et puis, il y a le produit lui-même, qui est l’essentiel : les ingrédients utilisés sont de qualité, presque tous issus d’agriculture biologique, et la farine (deux tonnes par semaine) est fournie par un meunier qui travaille à la meule de pierre. Surtout, il y a le temps pris pour bien lever le pain, le ralentir, laisser la fermentation se faire lentement.

Dans le sous-sol, Mathieu – il est là depuis trois mois, il a quitté son métier de graphiste pour devenir boulanger, « un métier essentiel pour nourrir les gens » - détaille les étapes qui mènent à un bon pain : préparer la matière dans le pétrin, mettre en bacs, laisser « pousser » la pâte – quatorze heures, c’est un des secrets de la qualité -, la diviser, la façonner, et enfin la cuire, dans le four brûlant. Un métier d’attention et de patience, mais où il faut agir rapidement et dans la chaleur. « Pendant l’été, cela peut monter à 40° C, dit Mathieu. Ici il fait chaud, mais je ne suis pas sûr que ce soit plus dur que d’être assis toute la journée devant un ordinateur ».
Allez, il est l’heure d’y aller. En partant, on ne résiste pas à croquer un pain au chocolat, comme les gamins qui entrent et sortent du magasin. On ne sait s’il s’appelle Kropotkine ou Elisée Reclus, mais il est bien bon.

www.reporterre.net - 2 janvier 2014

09/01/2014

Révolte et conservatisme : les leçons de 1984 de G. Orwell

George-Orwell.jpg" La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les rapports de production, c'est-à-dire l'ensemble des rapports sociaux. Le maintien sans changement de l'ancien mode de production était au contraire pour toutes les classes industrielles antérieures la condition première de leur existence. Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation et cette insécurité perpétuelle distinguent l'époque bourgeoise de toutes les précédentes. Tous les rapports sociaux figés et couverts de rouille, avec leur cortège de conceptions et d'idées antiques et vénérables se dissolvent : ceux qui les remplacent vieillissent avant d'avoir pu s'ossifier. Tout ce qui avait solidité et permanence s'en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané " (Marx, Manifeste Communiste, chap. 1)
Autrement dit, le capitalisme est par définition un système social auto-contestataire, et la dissolution permanente de toutes les conditions existantes constitue son impératif catégorique véritable. En persistant à se définir purement et simplement comme le " Parti du changement " et l'ensemble des " Forces de progrès ", la gauche moderne c'est-à-dire celle qui n'avait même plus l'excuse d'affronter pratiquement les puissances traditionnelles de l'Ancien régime ( puissances éliminées, pour l'essentiel , par les deux guerres mondiales ) - se trouvait donc condamnée à refermer définitivement le piège historique sur les travailleurs et les simples gens. Dans cette perspective triste mais moderne, la référence " socialiste " ne pouvait devenir qu'un autre nom du développement à l'infini du nouvel ordre industriel et, d'une façon générale, de l'approbation pré-critique de la modernisation intégrale et illimitée du monde ( mondialisation des échanges, tyrannie des marchés financiers, urbanisation délirante, révolution permanente des technologies de sur-consommation, etc.). On ne doit donc pas s'étonner si la peur pathétique d'apparaître " dépassé " par quoi que ce soit, peur qui tient lieu de pensée, de nos jours, chez la plupart des intellectuels de gauche, n'ait finalement trouvé à s'accomplir que dans les noces actuelles de l'Avenir radieux et du cybermonde, et à leur complément spirituel, cet esprit " libéral-libertaire " qui sévit désormais sans réplique dans l'univers mensonger du showbiz et des médias.
C'est une époque assez curieuse que celle où les banalités de base sont tenues pour des paradoxes. Pourtant si, tout au long du siècle, les ambitions historiques de la gauche ( et plus encore de l'extrême gauche ) ont pu si facilement être retournées contre les peuples, si le " progressisme " et la " modernisation " apparaissent de plus en plus nettement comme la simple vérité idéalisée du Capital, c'est bien le signe que l'adoption déculpabilisée d'un certain conservatisme critique est désormais l'un des fondements nécessaires de toute critique radicale de la modernité capitaliste et des formes de vie synthétiques qu'elle prétend nous imposer. Tel était, en tout cas, le message d'Orwell. A nous de rendre à son idée d'un " anarchisme tory " la place philosophique qui lui revient dans les différents combats de la nouvelle Résistance. (Orwell, anarchsite tory - Jean-Claude Michéa)

07/01/2014

Révolte et conservatisme : les leçons de 1984 de G. Orwell (1/2)

George-Orwell.jpgL'opposition des Whigs et des Tories s'est imposée en Angleterre, à partir du XVII° siècle, pour distinguer le " Parti du mouvement " et celui de la " conservation ". Il s'agissait alors, par ces termes, de désigner, d'un côté, le parti du capitalisme libéral, favorable à l'économie de marché, au développement de l'individualisme calculateur et à l'ensemble des mœurs correspondantes ; de l'autre, celui des tenants de l'Ancien Régime, c'est-à-dire d'un ordre social à la fois communautaire et fortement hiérarchisé. On remarque aussitôt dans quel piège philosophique la gauche ne pouvait manquer de s'enfermer, dès lors qu'assimilant le conservatisme à la droite, elle s'exposait à reprendre à son compte une grande partie des mythes fondateurs du progressisme whig. Or, si nous entendons par " socialisme " le projet, formulé au XIX° siècle, d'un dépassement des contradictions internes du capitalisme libéral, il est évident que le travail de réinscription du socialisme dans les thématiques de la gauche progressiste ( travail qui, en France, fut l'œuvre de l'Affaire Dreyfus) ne pouvait aller sans problèmes. Dans la pratique, en effet, cela conduisait à peu près nécessairement à désigner comme " socialistes " ou " progressistes " l'ensemble supposé cohérent des différents mouvements de modernisation qui, depuis le début du XIX° siècle, sapaient de tous les côtés l'ordre effectivement établi ; C'était oublier, comme Arno Mayer l'a bien mis en évidence (cf. La Persistance de l'Ancien régime, Flammarion, 1983) que la base économique et sociale de cet ordre était encore jusqu'en 1914, essentiellement agraire et aristocratique. Dans ces conditions l'appel de la gauche à rompre avec toute mentalité " archaïque " et " conservatrice " se confondait inévitablement avec les exigences culturelles du capitalisme libéral. Celui-ci, en effet, a peu à voir avec les exigences de l'Eglise, de la noblesse et de l'état-major. Dans sa réalité, il est lié à un type de civilisation qui est tout ce qu'on voudra sauf conservateur, comme Marx, avant Schumpeter et D. Bell, l'ont mis en lumière. (Orwell, anarchsite tory - Jean-Claude Michéa)

05/01/2014

Analyse de mots, par Chimel-Georges Micberth

x240-Rt2.jpgLang. Pour bien prononcer son nom, il faut percuter les incisives de la mâchoire supérieure avec la langue et la laisser tomber négligemment sur ses genoux. Un peu comme pour vomir.

Socialisme. Quand on demande à un Français ce qu'est le socialisme, il est toujours embarrassé pour répondre. C'est encore pire quand on pose cette question à un socialiste. (Chimel-Georges Micberth, La Lettre)

 

28/12/2013

La modernité c'est la ville, la postmodernité c'est la campagne !

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25/12/2013

Ave Maria, par Demis Roussos

Le traditionnel chant à écouter en ce jour.
Bonnes fêtes à vous tous, et à bientôt !
Merci de votre fidélité. Louison-Antoine

23/12/2013

Pygmalion et Galatée

pygmalion.jpgPygmalion avait taillé dans le marbre l'image de Galatée, nymphe de la mer et fille de Neptune.

Depuis des nuits, il ne dormait plus et passait des heures d'extase muette à ses pieds. L'homme sanglotait de désespoir de ne pouvoir animer cette statue qu'il avait sculptée avec tant d'amour.

Touchée par l'étrangeté et la violence de cette passion, Vénus permit au marbre de prendre vie. Et, quand la forme ravissante de Galathée s'anima, Pygmalion la reçut dans ses bras.

Mais ceci n'est qu'une image, qu'il faut transposer sur le plan spirituel : "Nous devons tous sculpter notre propre statue, dit Platon, car elle est, en réalité, notre âme. Et cette statue intérieure sera d'autant plus belle que nous aurons transcendé le désir de nous unir à elle."

"Sculpter sa statue intérieure, dit encore Socrate, c'est vivre selon la Sagesse." http://giffie.free.fr/