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29/10/2011

Albator est anarchiste ?

albator939wm6hd.gifLu sur Wikipedia Discussion :
"J'ai récemment ré-écouté la série 78 et j'ai clairement l'impression qu'Albator est anarchiste. Évidemment, il y a le fait qu'il soit pirate et l'utilisation du drapeau noir, des themes et symboles utilisés par les anarchistes, mais il y a plus... Il y a la relation entre l'équipage et Albator, notamment Alfred, son second, qui souvent n'écoute pas les ordres d'Albator et préfère continuer à construire ses modèles réduits. Le plus surprenant, c'est qu'Albator trouve cela normal. D'ailleurs, Albator n'est jamais autoritaire, en fait, à part le fait que les individus ont des titres, il ne semble pas y avoir de hiérarchie au sens propre. Le moment le plus frappant, c'est quand Albator explique les règlements de l'Atlantis à Ramis et que, bien, euh, en fait, il n'y en a pas vraiment. Ramis doit trouver son rôle dans l'Atlantis, il peut vaquer à ses occupations comme bon lui semble, mais s'il y a attaque et bien il doit se préparer à réagir. Bref, ça ressemble drôlement au fonctionnement d'une commune."

En ce qui me concerne, connaissant la série, je suis tout à fait d'accord avec cet écrit.
Je pourrai plutôt qualifier Albator d'anarque étant donné que le mouvement anarchiste n'existe pas dans Albator, que Albator n'est pas un anarchiste politique. Mais l'utilisation de certains symboles et la vie sur son vaisseau représentent à leur manière un système anarchiste. Louison-Antoine

28/10/2011

Quand Maestro

image%20piano.jpgQuand Maestro éclaire les lumières.
Quand l’écrivain tend à reposer sa plume
Comme le cratère d’un volcan en sommeil.
Quand ce sont les phares qui s’allument
Et l’écrivain, quant à lui, rumine
Le long de cette rue grisée par la fumée
Des derniers fumeurs de cigare
Assoiffés par une noblesse des temps passés
Sur laquelle Maestro adore y calquer ses envies.
Quand l’écrivain devient muet
Au détriment des notes d’une inhibition
Orchestrant une pentomine étouffante.
Quand ce sont les feux qui rampent
Devant une reconnaissance sans doute mal placée
Mais dévouée à l’autodestruction,
Maestro parfume ses yeux d’illusion
Derrière son instrument percutant
Et l’écrivain range ses cahiers.
Un grenier dans le comble de sa non visite,
De son rejet durement expérimenté
Se voit remettre un pavé silencieux
Digne du bois qui garnit le parquet
Subissant seulement quelques craquements.
Et si un jour, Maestro ne faisait plus qu’un
Avec cet écrivain qui tourne en rond ?
Aux oublis le manque de motivation,
D’amour et d’indépendante résurrection.

Louison-Antoine - Angora - 2005

27/10/2011

Mau Mau chante Corto Maltese

25/10/2011

Jeune fille tunisienne qui chante la liberté

Je suis ceux qui sont libres et qui n'ont peur de rien
Je suis les secrets qui ne mourront jamais
Je suis la voix de ceux qui ne céderont pas
Je suis le sens parmi le chaos

Je suis le droit de l'opprimé
Qui est vendu par ces chiens (ces gens qui sont des chiens)
Qui privent les gens de leur pain quotidien
Et claquent la porte à la figure des idées

Je suis ceux qui sont libres et qui n'ont peur de rien
Je suis les secrets qui ne mourront jamais
Je suis la voix de ceux qui ne céderont pas
Je suis libre et ma parole est libre
Je suis libre et ma parole est libre
N'oubliez pas le prix du pain
Et n'oubliez pas la cause de notre misère
Et n'oubliez pas qui nous a trahis dans notre temps de besoin

Je suis ceux qui sont libres et qui n'ont peur de rien
Je suis les secrets qui ne mourront jamais
Je suis la voix de ceux qui ne céderont pas
Je suis le secret de la rose rouge
Que les années ont tant aimé
Dont l'arome a été enterré par les rivières
Et qui a germé comme le feu
Qui appelle ceux qui sont libres

Je suis une étoile brillante dans l'obscurité
Je suis une épine dans la gorge de l'oppresseur
Je suis un vent touché par le feu
Je suis l'âme de ceux qui ne sont pas oubliés
Je suis la voix de ceux qui ne sont pas morts

Faisons de la glaise de l'acier
Et construisons avec cela un nouvel amour
Qui devient oiseau
Qui devient pays / maison
Qui devient vent et pluie

Je suis tous les gens libres du monde entier
Je suis comme une balle
Je suis tous les gens libres du monde entier
Je suis comme une balle

23/10/2011

Strangers (court métrage)

22/10/2011

La prison de Dominique Strauss-Kahn

317435_10150368274593209_270382208208_8219843_587781910_n.jpg

Des barreaux qui vont lui filer le barreau...

21/10/2011

Reconquérir solidairement sa Charentaise (rediffusion)

charente41.jpgUne Charente-maris-team c'est un groupe d'hommes mariés,
au bord du divorce et pourtant décidés à reconquérir leur Charentaise.

Pourtant, ce n'est pas compliqué :
elles sont devant la porte d'entrée, au pied du mur !

Elles sont généralement par deux.
Mais au fait, ces gars-là sont polygames !

Louison-Antoine

Sur la liberté. Partie 3 sur 3

8cd-liberte-algerie.jpgLIBERTE MORALE - DOIT-ON AIMER AUTRUI ?

1 – Introduction problématique

Philosophie et spiritualités religieuses proclament : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Il y a une contradiction entre aimer, qui est plus de l’ordre du désir, et devoir, qui est plus de l’ordre de l’obligation. On peut donc se demander : « doit-on aimer autrui ? ». Montrer qu’il ne s’agit pas là d’une simple contradiction implique certaines questions : quelle est la légitimité du devoir pour s’imposer au désir ? Comment le désir peut-il s’orienter vers l’amour ? Quel amour peut dépasser le conflit entre devoir et désir ?

2 – Le Devoir moral doit prévaloir sur le désir

Pour Kant, le devoir moral s’oppose aux penchants, à des inclinations intéressées. L’amour dont parle la morale est celui de l’obligation morale. Kant, comme Les Evangiles chrétiennes, insiste sur un commandement d’amour où la difficulté est plutôt d’apprendre à respecter ce qui ne nous est pas sympathique. Pour Kant, le désir ou le sentiment ne produisent pas d’eux-mêmes l’amour moral en nous, seule la raison le fait. En effet le désir ou le sentiment sont presque toujours l’effet de déterminations biologiques, psychologiques, sociologiques. L’amour véritable et son sentiment sont le fruit de la raison, qui manifeste en nous la liberté. Plus précisément, la raison morale ou l’autonomie consiste à penser l’action en écartant les désirs personnels, les valeurs familiales, ethniques, etc. pour la penser en fonction de l’humanité et de son avenir.

3 – Le désir reste le premier moteur de la raison morale

Cependant la vision de Kant ne nous condamne-t-elle pas à un combat perpétuel entre désir et morale ? Et même si, pour lui, l’action morale rend digne du bonheur, elle ne rend personne heureux en raison de ce combat. Si la volonté rationnelle est une forme du désir, ne peut-on pas envisager une conciliation de la morale et du désir ? Trois méthodes peuvent y contribuer. La première concerne la satisfaction des désirs. Epicure, philosophe grec de l’antiquité, distingue les désirs naturels des désirs vains comme la recherche de la gloire ou de la richesse. La satisfaction de désirs naturels seule produit un plaisir qui ensuite permet de découvrir le « plaisir en repos ». Ce « plaisir en repos » est le simple bonheur d’être vivant que ne trouble plus le désir. Si l’amitié et l’amour moral du prochain sont des désirs naturels, ils ne troubleront que des plaisirs vains et non le bonheur d’être vivant. Donc, nos désirs centrés sur la recherche du bonheur d’être vivant vie manifesteront des vertus morales. La seconde méthode procède par la satisfaction fictive des désirs même les plus immoraux en évitant ainsi de faire du mal à quiconque. Selon les psychanalystes comme Dolto, cette méthode produit une liberté de modifier les contenus du désir. En apprenant à faire du désir l’objet d’une fiction, l’imagination apprend donc aussi à l’adapter au respect d’autrui. Lorsque l’imagination satisfait le désir sans conséquence destructrice, elle souligne l’importance des interdits moraux. La troisième méthode sera la philosophie de l’éthique. Celle-ci repose sur un discernement rationnel de la qualité de vie produite par nos actes. Elle est l’intelligence des deux autres méthodes. Elle est la capacité rationnelle de se donner des principes éthiques à portée universelle qui concilient morale et bonheur, c’est-à-dire une autonomie éthique et non plus seulement morale.

4 – Le paradoxe de l’amour éthique

L’éthique peut espérer cette conciliation entre le bonheur et le respect du prochain sous la forme d’une joie d’aimer son prochain comme soi-même. Mais la plupart des désirs impliquent une préférence pour une chose et donc un moindre amour pour une autre. Comment alors une préférence pour l’éthique pourrait paradoxalement libérer les désirs de toute préférence ? Toutefois si la préférence éthique signifie une extension des intérêts du « moi » jusqu’à ceux de toute l’humanité, de la vie et de la nature, elle nourrit sans le contredire un amour qui sera libre de tout jugement impliquant une préférence. Les jugements liés aux préférences du « moi », comme ceux produits par l’orgueil égoïste ou la haine de soi jugée à tort morale, seront dépassés. Une unité de l’amour de la vie, de soi-même et du prochain pourra être ressentie (tout ceci sera approfondi avec Spinoza dans la leçon suivante).

5 – Conclusion – Résumé

Le devoir moral crée les conditions d’un amour authentique. Mais le véritable amour invite aussi à apprendre à satisfaire le désir pour ne pas opposer morale et désir. Un amour éthique est inconditionnel, c’est-à-dire libre de préférence. Il repose sur une attention élargie de la conscience où le « moi », l’autre et le monde sont aimés avec la même intensité.

Citations :

Epicure : « […] il n’y a rien d’effrayant dans le fait de vivre, pour qui est authentiquement conscient qu’il n’existe rien d’effrayant non plus dans le fait de ne pas vivre. », Lettre à Ménécée.

Kant : « […] faire le bien précisément par devoir, alors qu’il n’y a pas d’inclination pour nous y pousser, et même qu’une aversion naturelle et invincible s’y oppose, c’est là un amour pratique et non pathologique », Fondements de la métaphysique des mœurs.

Serge Durand - professeur de philosophie au lycée Leonard De Vinci, académie de Versailles

20/10/2011

Il pleut, il pleut d' travers !

Rain.jpgChez moi, il pleut de travers. En conséquence de quoi ma terrasse couverte pourtant par celle de l'étage au-dessus est toute trempée. Ca me rappelle alors cette célèbre chanson pour enfants qui dit : "Il pleut, il pleut d' travers. Rentre tes blancs mous thons." Chanson que je n'ai jamais comprise. Un thon, dur ou mou, ne doit pas craindre l'eau puisque c'est un poisson. Et puis de toute façon, je ne fais pas d'élevage de thons, ni durs ni mous. J'en conclus qu'on leur fait chanter n'importe quoi, aux gosses ! Louison-Antoine

18/10/2011

J'aime la Grèce, par votre serviteur Louison Chimel (rediffusion)


A.Chimel - Jaime la Grèce par Chimel_Louison

17/10/2011

L'art et la révolte ne mourront qu'avec le dernier homme. Albert Camus

15/10/2011

Au bout du troupeau

oekaki_31665_0.pngBrebis galeuse et mouton noir se retrouvent
souvent ensemble, au bout du troupeau...

Louison-Antoine

13/10/2011

Etre. Extrait de Eumeswill.

« Quant aux chichis, ils n’en ont pas trouvé chez moi. Je restais normal, si profonds que fussent leurs coups de sonde. Et, en même temps, tout carré. Il est vrai que la normalité coïncide rarement avec une telle carrure. Le normal, c’est la nature humaine ; le carré, c’est l’esprit logique. Grâce à lui, je pus leur donner des réponses qui les satisfirent. L’humain, tout au contraire, est à la fois si général et si subtilement chiffré qu’ils ne le perçoivent pas plus que l’air dont ils vivent. C’est ainsi qu’ils ne purent percer à jour l’anarchisme fondamental de ma structure.

Cela semble compliqué et est pourtant simple, car anarchique, chacun l’est : c’est justement ce qu’il a de normal. Toutefois, dès son premier jour, son père et sa mère, l’Etat et la société lui tracent des limites. Ce sont là des rognements, des mises en perce de l’énergie innée auxquels nul n’échappe. Il faut bien s’y résigner. Pourtant, le principe d’anarchie reste au fond, mystère dont le plus souvent son détenteur même n’a pas la moindre idée. Il peut jaillir de lui sous forme de lave, peut le détruire ou le libérer.

Il s’agit ici de marquer les différences : l’amour est anarchique, le mariage non. Le guerrier est anarchique, le soldat non. L’homicide est anarchique, mais non l’assassinat. Le Christ est anarchique, saint Paul ne l’est pas. Comme cependant l’anarchie, c’est la normale, elle existe aussi en saint Paul et explose parfois violemment en lui. Ce ne sont pas là des antithèses, mais des degrés. L’histoire mondiale est mue par l’anarchie. En un mot : l’homme libre est anarchique, l’anarchiste ne l’est pas. »

Ernst Jünger, Eumeswil, 1977. Traduction Henri Plard - http://www.ledevenir.org

11/10/2011

Sur l'anarchie

groupe_individu_personne_communication_425.jpgLe salut est dans l’individu. L’anarchie est dans le salut.

Louison-Antoine

08/10/2011

Questionnement à la fois absurde et sucré

meringue.jpg
Peut-on piquer avec une meringue ?

Louison-Antoine

07/10/2011

Steve Jobs nous a quittés

Steve Jobs est mort. Pour sa pomme, c'est cuit...

Repose en paix, Steve ! Tu as fait du bon j... du bon boulot !

06/10/2011

Dans un club de golf

5032golf_club.jpgIl y a beaucoup de clubs de golf dans un club de golf.

Louison-Antoine

04/10/2011

Boris Vian a dit...

boris_vian.jpg"Je ne veux pas gagner ma vie, je l'ai."
 
"On ne connaît la loi que lorsque les gens l'enfreignent. "

"Si le travail c'est l'opium du peuple, alors je ne veux pas finir drogué..."

03/10/2011

Les vêtements particuliers d'un homme grenouille

images?q=tbn:ANd9GcSHdRL9wT_7E2KrnZSs1m8-2-C1FnfkCL4ty_r-Je5Tp4LTBtcl5_Z6AYwiiwL'homme grenouille, lorsqu'il se met sur son trente-et-un,
enfile un costard crevette.

Louison-Antoine

02/10/2011

Sur la liberté. Partie 2 sur 3

8cd-liberte-algerie.jpg

LIBERTE POLITIQUE- PEUT-ON SE LIBERER DES RAPPORTS DE DOMINATION ?

1- Introduction problématique

Vivre ensemble crée des rapports de domination issus du conflit entre les intérêts individuels et les intérêts communautaires. D’un côté, la communauté opprime les individus craignant leur créativité déstabilisatrice. De l’autre, les individus aspirant à une liberté sans contrainte ignorent plus ou moins la justice et produisent des rapports de domination qui fragilisent le groupe. La vie politique (en grec « politique » signifie l’art de vivre ensemble dans la même cité) peut être vue comme l’art d’échapper à ces deux dangers. La liberté politique apparaît quand la créativité individuelle se libère des rapports de domination et que simultanément la puissance de l’action communautaire croît.

2 - Quels individus veulent être libres ?

Dans Les frères Karamazov de Dostoïevski, l’inquisiteur justifie sa démarche en disant : « est-ce que des révoltés peuvent être heureux ? ». Pour lui, seule la soumission aux croyances communautaires garantit la tranquillité et finalement le bonheur individuel. Ceci montre la tendance des individus à nourrir la domination communautaire contre ceux qui voudraient mettre en cause ses lois et ses croyances. Le conflit entre les intérêts individuels et les intérêts communautaires a lieu en chaque individu composant une communauté car les obligations sociales sont déposés en chacun. Il n’y a donc pas de libération politique sans un changement de mentalité individuel.

3 - Le courage de la dissidence face à la tyrannie

La Boétie, philosophe français du XVIe siècle montre que la tyrannie n’est pas seulement ce pouvoir injuste d’un seul sur toute une communauté. Le tyran trouve sa force dans la conjonction de ses intérêts avec ceux d’un groupe de complices. Ce groupe hiérarchique de complices étend ses ramifications dans toute la société si bien que personne n’ose proclamer sa révolte, craignant d’être seul contre tous. Les systèmes communistes des pays de l’est se sont ainsi prolongés jusqu’en 1989 alors que la majorité n’y croyait plus depuis longtemps. La prise de conscience d’un pouvoir de changer une telle situation politique n’a lieu pour cette large majorité que si certains individus isolés ont d’abord le courage de la dissidence face à la tyrannie.

4 - L’idéal de la volonté générale

Quand le rapport de domination oppose clairement un groupe organisé au reste du peuple, une dissidence peut la pointer. Mais aujourd’hui dans les sociétés démocratiques occidentales, les croyances communautaires sont centrées sur la tolérance, le sens des libertés individuelles. Les rapports de domination en général sont donc dispersés, multiples et s’entrecroisent : l’un exploite l’autre dans un sens tandis que ce même autre l’exploite par ailleurs. Comment trouver alors un équilibre entre individu et communauté ? Comment nos sociétés peuvent-elles aller vers plus de cohésion sans nier la créativité individuelle ? Une politique axée sur la répression nécessaire des actes criminels ne suffira jamais. Car cette criminalité estime que ceux qui proposent une telle politique de répression masquent à peine l’immoralité de leurs propres activités économiques. Seul un nouveau sens du dialogue démocratique permettra d’harmoniser les diverses morales existantes sans nier leur diversité et leur créativité. Rousseau distingue la volonté générale de la volonté de tous. La volonté de tous est un consensus obtenu par un compromis où chacun cède sur certaines exigences. La volonté générale entend intégrer toutes les exigences individuelles dès lors qu’elles ne s’opposent pas au bien commun. Cet idéal d’une volonté générale politique n’est pas impossible et peut être recherché. Par exemple, les groupes musicaux sont déjà des groupes où chacun improvise personnellement et participe à l’harmonie de l’ensemble.

5 – Conclusion – Résumé

La libération politique conciliant les intérêts de l’individu et de la communauté suppose d’abord l’effort de se libérer des limitations de certaines obligations sociales. Dans un second temps, elle implique le courage de la dissidence. Mais cette logique d’opposition ne suffit guère dans nos sociétés libérales sur le plan des mœurs et des opinions. On ne peut donc se libérer des tyrannies contemporaines qu’en impulsant un nouveau sens du dialogue démocratique inspiré de la volonté générale de Rousseau.

Serge Durand - professeur de philosophie au lycée Leonard De Vinci, académie de Versailles

01/10/2011

Hérodote : Le discours d'Otanès

Otanes exhorta les Perses à mettre l'autorité en commun.
« Je crois, dit-il, que l'on ne doit plus désormais confier l'administration de l'État à un seul homme, le gouvernement monarchique n'étant ni agréable ni bon. Vous savez à quel point d'insolence en était venu Cambyse, et vous avez éprouvé vous-mêmes celle du mage. Comment, en effet, la monarchie pourrait-elle être un bon gouvernement ? Le monarque fait ce qu'il veut, sans rendre compte de sa conduite. L'homme le plus vertueux, élevé à cette haute dignité, perdrait bientôt toutes ses bonnes qualités. Car l'envie naît avec tous les hommes, et les avantages dont jouit un monarque le portent à l'insolence. Or, quiconque a ces deux vices a tous les vices ensemble : tantôt il commet, dans l'ivresse de l'insolence, les actions les plus atroces, et tantôt par envie. Un roi devrait être exempt d'envie, du moins parce qu'il jouit de toutes sortes de biens ; mais c'est tout le contraire, et ses sujets ne le savent que trop par expérience. Il hait les plus honnêtes gens , et semble chagrin de ce qu'ils existent encore. Il n'est bien qu'avec les plus méchants. Il prête volontiers l'oreille à la calomnie ; il accueille les délateurs : mais ce qu'il y a de plus bizarre, si on le loue modestement, il s'en offense ; si, au contraire, on le recherche avec empressement, il en est pareillement blessé, et ne l'impute qu'à la plus basse flatterie ; enfin, et c'est le plus terrible de tous les inconvénients, il renverse les lois de la patrie, il attaque l'honneur des femmes, et fait mourir qui bon lui semble, sans observer aucune formalité. Il n'en est pas de même du gouvernement démocratique. Premièrement on l'appelle isonomie ; c'est le plus beau de tous les noms : secondement, il ne s'y commet aucun de ces désordres qui sont inséparables de l'État monarchique. Le magistrat s'y élit au sort ; il est comptable de son administration, et toutes les délibérations s'y font en commun. Je suis donc d'avis d'abolir le gouvernement monarchique, et d'établir le démocratique, parce que tout se trouve dans le peuple. » Telle fut l'opinion d'Otanes.

Traduction du grec par Larcher. Paris - Charpentier 1850

30/09/2011

Parlement

cover-parlement.jpgJe remarque que "parlement" se constitue de deux verbes :
parler et mentir. C'est un signe révélateur ?

Louison-Antoine

29/09/2011

Un peu de musique, hommage à Albert Camus

Hommage à Albert Camus par le groupe néopunk Titus Andronicus.

28/09/2011

Albert Jacquard : reflexion sur le comportement humain

27/09/2011

La belle hait la bete - Les droits et les devoirs

Retrouvez de nouveaux textes dont je suis l'auteur et que je récite. Ci-dessous, une nouvelle vidéo !
Il ne faut pas être allergique au calembour, mais ça je vous l'ai déjà dit... Sourire.


A.Chimel - La belle hait la bete - Les droits et... par Chimel_Louison

26/09/2011

Respire où ?

pt24931.jpg
Quand on inspire à Sion,
c'est qu'on a nos poumons qui fonctionnent en Suisse.

Louison-Antoine

22/09/2011

Sur la liberté. Partie 1 sur 3

8cd-liberte-algerie.jpgLIBERTE METAPHYSIQUE- ETRE LIBRE EST-CE FAIRE CE QUE JE VEUX ?

1- Introduction problématique

Prisonnier du sens commun, on oppose la liberté de faire « ce que je veux » aux interdits moraux qui « m’empêchent de faire ce que je veux ». Il s’agit d’interroger les présupposés d’une telle opposition pour mieux comprendre la nature de la liberté que la volonté exprime. On peut constater que la volonté humaine n’est pas assez forte pour réaliser tous ses désirs. Tout d’abord, les désirs ne sont-ils pas divisés si bien que la volonté s’en trouve affaiblie ? La volonté d’être courageux par exemple ne s’oppose-t-elle pas toujours à un désir de sécurité ? Il convient alors de mettre en doute le présupposé selon lequel l’homme aurait la liberté de vouloir ce qu’il désire. Davantage de connaissances sont nécessaires pour se libérer des faiblesses de la volonté.

2- La liberté de dépasser la volonté infantile de réaliser tous ses désirs

Nous devons constater que notre volonté est aussi l’expression d’un phénomène physico-chimique. Biologiquement les désirs et les peurs ne sont pas les objets d’un choix volontaire et la volonté est la résultante de leurs mécanismes physiologiques inconscients. Il y a bien une volonté personnelle mais elle émerge aussi de mécanismes impersonnels. La plupart des personnes se croient libre de leur choix dans la mesure où il leur semble avoir déjà éliminé volontairement un désir aux dépens d’un autre. Mais ceci est illusoire car ce qui fait agir est toujours ce qui est le plus désiré. Les sentiments de sacrifice ou de peur lors d’un choix ne sont-ils pas l’effet d’une volonté infantile de réaliser tous ses désirs ? La réponse qui consiste à dire « être libre, c’est faire ce que je veux » revient presque toujours à nier « ce que je veux vraiment, c’est être libre ». Vouloir vraiment être libre consiste à cesser de vouloir réaliser tous ses désirs. Vouloir être libre veut donc dire connaître les mécanismes du désir à partir de notre désir d’être libre !

3- La connaissance libératrice est de vouloir l’action de la nature

Pourquoi vouloir être libre ? La connaissance rationnelle nous met devant le fait que les désirs, y compris nos préférences, ne sont que le produit de la société et plus profondément encore, de la nature. L’illusion est de se croire libre de préférer alors que les préférences sont le fruit des lois de la nature. Toutes les connaissances objectives disent que la nature est le seul auteur à travers ses lois physiques et biologiques. Avec Spinoza, notre idée de la liberté est fausse quand elle implique une conception de « l’homme dans la nature comme un empire dans un empire », c’est-à-dire une conception de l’homme qui se croit l’auteur de ses actes malgré son appartenance à la nature. La connaissance des mécanismes du désir lié à une préférence permet de ne plus y être soumis inconsciemment. Chaque préférence de la volonté affaiblit son action puisque préférer une option implique une forme de rejet des autres possibilités. La volonté de connaître est aussi un désir mais son objectivité la rend libre des désirs passionnels formés par nos préférences. L’individu dont les désirs se libèrent de la préférence sait de plus en plus consciemment que sa volonté individuelle représente l’action singulière qui exprime les lois de la nature.

4- De la connaissance libératrice à la liberté créatrice

L’idée de Spinoza selon laquelle la volonté exprime la nécessité des lois de la nature, pourrait justifier la relativisation de conduites immorales. Faut-il, au nom d’une responsabilité morale, postuler avec Kant l’idée de libre choix ? Mais n’est-ce pas revenir alors à une volonté prisonnière de la préférence même si elle est morale ? La volonté n’est pas simplement ce qui émerge d’un complexe physico-chimique. Un aspect de la volonté semble échapper complètement à la nécessité : celui qui génère de nouvelles formes d’action technique ou sociale. Il y a, pour Bergson, une participation de la volonté individuelle à un élan évolutif en dehors des déterminations matérielles ou de la simple reproduction d’une « morale close » sur ses préférences. La volonté individuelle peut devenir une expression de plus en plus consciente de l’élan créateur de l’univers.

5- Conclusion – Résumé

La liberté de la volonté a donc trois formes métaphysiques. Sous sa première forme, la volonté s’identifie aux désirs comme préférence, mais dans ce cas, elle est divisée et faible. Sous sa deuxième forme, la liberté de la volonté émerge comme volonté de connaissance rationnelle. La volonté se libère de ses préférences et peut se transformer en conscience du jeu nécessaire de la nature. Sous sa troisième forme, la liberté de la volonté n’est plus un choix, ni même une nécessité consciente mais un élan créateur universel qui s’individualise.

Citations :

Spinoza : « […] l’expérience et la raison sont d’accord pour établir que les hommes ne se croient libres qu’à cause qu’ils ont conscience de leurs actions et ne l’ont pas des causes qui les déterminent », Ethique.

Bergson : « Bref, la matière est inertie, géométrie, nécessité. Mais avec la vie apparaît le mouvement imprévisible et libre. L’être vivant choisit ou tend à choisir. », L’énergie spirituelle.

Serge Durand - professeur de philosophie au lycée Leonard De Vinci, académie de Versailles

21/09/2011

Différence entre un enfant et un dirigeant socialiste

ps-rose-meurt.jpg
La différence entre un enfant et un dirigeant du Parti socialiste,
c'est qu'au premier on ne lui demande pas son avis quant à passer la primaire.

Louison-Antoine

20/09/2011

Qu'est-ce qu'un chaud aérien ?

logo.jpgUn chaud aérien est toujours partant pour le septième ciel !

Louison-Antoine

19/09/2011

Corto Maltese récite Arthur Rimbaud

Evidemment, je préfère la bande dessinée. J'ai retrouvé cela dit cet extrait en format animé, une reprise du tome Corto Maltese en Sibérie dans lequel Corto récite, dans sa pensée, un poème d'Arthur Rimbaud dans un contexte guerrier...
Ou comment ne pas perdre la mesure de l'absurde qui façonne incessemment la vie en lui rétorquant de la poésie et plus globalement de la spiritualité.
(l'extrait est en italien, d'où la traduction en français du poème sous la vidéo)

Par les beaux soirs d'été, j'irai dans les sentiers
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue:
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds:
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien...
Mais un amour immense entrera dans mon âme,
Et, j'irai loin, bien loin; comme un bohémien
Par la Nature, — heureux comme avec une femme!