28/07/2012
Anarcho-fasciste ? Marc-Edouard Nabe
” Fasciste et pourquoi pas ? Anarcho-fasciste. C’est dans le drapeau noir que se taillent les plus belles chemises. Je crois bien avoir trouvé la jointure de l’anarchie et du fascisme. Pour un anarchiste, seul enseignement : le fascisme. Moi il y a longtemps que je ne lis plus que de la littérature la plus fasciste possible… Ils ont tous peur de se demander pourquoi systématiquement, les plus grands écrivains viennent de l’extrême droite absolue. Ça les effraie d’y deviner une causalité sulfureuse ! Pauvres cons ! Restez bien dans vos préjugés de gauchistes de merde !…
Et l’extrême droite est encore démocratique. Le fascisme est beaucoup plus loin, hors de l’hémicycle. La gauche est maintenant au centre de la droite. Tout a dévié. Après l’extrême gauche, il y a l’anarchie. Après l’extrême droite, il y a le fascisme. Les plus forts sont ceux qui trempent en même temps leur plume dans les deux encres. “ Marc-Edouard Nabe - Extrait de Au régal des vermines
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23/07/2012
Comment les banques ruinent les Etats
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19/07/2012
The Smiths - Barbarism begins at home
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17/07/2012
La résistance, selon le traditionaliste Evola
« Seule compte la résistance silencieuse d’un petit nombre, dont la présence impassible de « convives de pierre » sert à créer de nouveaux rapports, de nouvelles distances, de nouvelles valeurs, et permet de constituer un pôle qui, s’il n’empêche certes pas ce monde d’égarés d’être ce qu’il est, transmettra pourtant à quelques uns la sensation de la vérité, sensation qui sera peut-être aussi le début de quelque crise libératrice. » Julius Evola
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16/07/2012
Guillemin intime
Retrouvez Henri Guillemin, critique littéraire du siècle dernier, humain, intègre et spirituel, sur le site suisse RTS.ch. Emission datant de 1971. Sur ce site, on retrouve également toutes ses émissions dédiées à un auteur ou un personnage historique précis, comme Jean-Jacques Rousseau, Victor Hugo mais encore Jeanne d'Arc.
http://www.rts.ch/archives/tv/information/en-direct-avec/...
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15/07/2012
J'attends le jour, par Odysseas Elytis
J'attends le jour
Où un jardin clément avalera
Les déchets de tous les siècles - le jour
Où une fille annoncera la révolution dans son corps
Beauté aux cris tremblants aux lueurs
de fruits ramenant l'histoire
A son point d'origine
Si bien
Que les francs sans doute s'helléniseront
Parvenant au coeur du figuier
Où leur sera dictée dans leur sommeil la perfection
Des vagues
Où d'une fissure dans leur pensée l'émanation
D'une lavande audacieuse revenue
De leur enfance ira aux espaces stellaires
Plein de colères les apaiser."
Odyssèas Elytis
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13/07/2012
Les luttes des classes en France, par Karl Marx. Extrait
« C’est notamment aux sommets de la société bourgeoise que l’assouvissement des convoitises les plus malsaines et les plus déréglées se déchaînait et entrait à chaque instant en conflit avec les lois bourgeoises elle-mêmes, car c’est là où la jouissance devient crapuleuse, là où l’or, la boue et le sang s’entremêlent, que tout naturellement la richesse provenant du jeu cherche sa satisfaction. L’aristocratie financière, dans son mode de gain comme dans ses jouissances, n’est pas autre chose que la résurrection du lumpen prolétariat dans les sommets de la société bourgeoise. » Karl Marx - Les luttes des classes en France
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12/07/2012
Titre de mon prochain livre
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10/07/2012
Les temps ont-ils tant changé ?
« Les hommes sont étranges, on me fait un crime de mon assiduité à la prière ; on ne me dirait mot si j'employais les heures que j'y passe à jouer aux jeux de hasard, à courir la bête fauve, ou à chasser aux oiseaux. » Saint Louis
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09/07/2012
Site dédié exclusivement à mes parutions
Dans quelques jours, un site en Flash - permis par le logiciel en ligne Wix - sera sur la Toile et dédié à mes ouvrages. Vous y retrouverez bon nombre d'extraits de toutes mes parutions, des informations sur mes actuels projets, commander commander un ouvrage.
Enfin un site tout beau consacré exclusivement à mon travail d'écriture et d'édition, en parallèle à ce blog qui continuera d'exister. Sous très peu, je vous tiens donc informer de l'adresse de ce site.
Merci de votre fidélité. Profitez bien de votre été. Louison-Antoine
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08/07/2012
L'intelligibilité de l'histoire, par Sartre ou plutôt Desproges
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06/07/2012
La Commune de Paris (1871) Partie 6
Le 2e siège de Paris
Les « Versaillais » passent à l’attaque les premiers. Le 2 avril ils occupent le Mont-Valérien, où les Communards ont négligé de s’installer, avantage considérable, puisque cette position domine toute la proche banlieue ouest de Paris. Le 30 mars, le général de Galliffet, déloge les Communards du Rond-Point de Courbevoie et le 2 avril les "Versaillais" s’emparent de Courbevoie et Puteaux, alors que les Communards se replient vers Neuilly. Le 3 avril la Commune lance, sous les ordres de Flourens, Eudes et Duval, une contre-offensive en direction de Versailles, elle se solde par un échec à Rueil et à Châtillon. Gustave Flourens est assassiné par un officier de gendarmerie à Rueil, et Duval, sans procès est fusillé avec son état-major, le 4, sur ordre du général Vinoy. Le même jour Gustave Cluseret est nommé Délégué à la Guerre de la Commune. En réponse aux actes des Versaillais, la Commune vote, le 5 avril le décret des otages (3 otages fusillés pour un Communard exécuté), qui ne sera mis en application que pendant la Semaine sanglante fin mai. Pendant trois semaines environ, les combats sont sporadiques mais les bombardements sont intensifs, en particulier sur Neuilly, qui le 25 bénéficie d’une suspension d’armes pour permettre l’évacuation de la population. Cette période permet à l’armée versaillaise de se renforcer.
Le 26 avril, au soir, le village des Moulineaux est occupé par les « Versaillais », qui le 29 s’emparent du fort d’Issy (il est réoccupé le lendemain par les Communards sous le commandement de Rossel). Le 1er mai, Louis Rossel est nommé Délégué à la Guerre en remplacement de Cluseret qui a été révoqué. Le 4 mai les Versaillais, certainement aidés par une trahison (qui sera le prétexte de l’arrestation des dominicains d’Arcueil), enlèvent la redoute du Moulin-Saquet, où ils se livrent à des atrocités. le 5, ils s’emparent du village de Clamart. Le 8, l’enceinte fortifiée de Paris est violemment bombardée de Grenelle à Passy, tandis que le 9, le fort d’Issy est repris par les Versaillais. C’est le 8 mai, que le gouvernement Thiers, adresse un ultimatum aux Parisiens qui sont sommés de capituler. Le 10 mai, Charles Delescluze remplace Rossel démissionnaire comme délégué à la Guerre. Le 13 mai les Versaillais occupent le fort de Vanves, mais sont stoppés par l’artillerie de remparts de la Commune. Le 17 mai, la cartoucherie de l’avenue Rapp explose à la suite d’un probable sabotage. Le 20 mai, la trahison de Ducatel, piqueur des Ponts-et-Chaussées qui se trouve au bastion 24, permet aux Versaillais de pénétrer dans Paris par la Porte de Saint-Cloud. Commence alors la Semaine sanglante.
Répression
La Commune fut finalement vaincue durant la Semaine sanglante, qui débuta avec l’entrée des troupes versaillaises dans Paris le 21 mai pour s’achever avec les derniers combats au cimetière du Père-Lachaise le 28 mai. Les témoins évoquent tous de nombreuses exécutions sommaires de la part des troupes versaillaises. On évoque, selon les sources, de 10 000 à 25 000 exécutions sommaires, viols, meurtres d’ouvriers communards durant la semaine sanglante. En contrepartie, il faut noter que les Communards détruisirent une partie de Paris, notamment en incendiant volontairement plusieurs monuments publics historiques : le Palais des Tuileries, le Palais de Justice, le Palais de la Légion d’honneur, et l’Hôtel de Ville... L’essentiel de l’état civil parisien fut détruit durant ces incendies. Il est néanmoins nécessaire de rappeler que les bombardements incessants des troupes régulières Françaises et Prussiennes furent responsables de nombreux incendies.
Parallèlement, des otages sont pris par les Communards. L’archevêque de Paris, Mgr Georges Darboy, est arrêté le 4 avril 1871 avec quatre innocents, selon l’ordre de la Commune de Paris qui agit selon le « décret des otages » du 2 prairial An 79. Il est enfermé à la prison de Mazas, et est exécuté à la Roquette suite à l’attaque des versaillais, le 24 mai en bénissant ses bourreaux.
La répression des Communards fut féroce : près de 10 000 condamnations à mort, 4 000 déportations au bagne de Nouvelle-Calédonie, etc. Les lois d’amnistie n’interviendront qu’en 1880.
La basilique du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris, fut construite à partir de 1873 par l’Église et l’État pour, entre autre, « expier les crimes des communards ».
Premier pouvoir révolutionnaire prolétarien, la Commune de Paris a depuis été revendiquée comme modèle - mais avec des points de vue différents - par la gauche, l’extrême-gauche et les anarchistes ; elle inspira de nombreux mouvements révolutionnaires qui en tirèrent des leçons leur permettant d’entreprendre d’autres révolutions (la révolution russe et les conseils (soviets), la révolution espagnole et les collectivités, etc.). www.histoiredumonde.net
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05/07/2012
Extrait de L'anarque (brouillon - rediffusion)
[...] le bonheur en question – celui de l'individu, de l'homme libre – est précieux, à protéger des tourments relatifs aux phénomènes de masse ou aux caprices des élites.
Ernst Jünger écrit concernant l’histoire des hommes des cent dernières années : « [...] tout rationalisme mène au mécanisme et tout mécanisme à la torture, comme à sa conséquence logique : ce qu’on ne voyait pas encore au XIXe siècle. Il ne faut rien de moins qu’un miracle pour sauver l’homme de tels tourbillons. Et ce miracle s’est produit d’innombrables fois […] Cela s’est vu jusque dans les prisons […] En toute occurrence, envers chacun, l’homme seul peut ainsi devenir le prochain — ce qui révèle son être inné. » Il évoque alors « la personne du gardien qui glisse secrètement au prisonnier un morceau de pain. De telles actions ne peuvent se perdre : et c’est d’elles que vit le monde. Elles sont les sacrifices sur lesquels il est fondé. » De là, il semble logique que l'anarque oppose au fait mécanique le fait anarchique.
Il existe un microcosme qui s'impose toujours plus ou moins à l'individu : celui le plus en rapport à son conditionnement. Seulement, il en existe d'autres. L'homme en est le perpétuel bâtisseur. Des amoureux se retrouvent en catimini dans une chambre d'hôtel. L'homme ferme la porte derrière lui. Qu'importe le régime sous lequel vivent lui et sa bien aimée. Cette femme est peut-être la fille d'un bourreau, cet homme le frère d'un esclave. Ou bien ils sont de nationalités qui, pendant ce temps, se disputent sur le champ de bataille. Qu'importe, je répète. Ils vont durant un instant – quelques heures ou une nuit – se couper du monde extérieur en recréant leur propre monde alimenté d'un amour réel c'est-à-dire anarchique, qui peut exister malgré la pression alentour, la terreur éventuelle que le régime répand. Ces amants ne peuvent échapper totalement à leur conditionnement respectif, ils savent néanmoins être les créateurs d'une authenticité délicate et attentionnée. Louison Chimel
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04/07/2012
La Commune de Paris (1871) Partie 5
La Commune à l'oeuvre (suite)
La plupart des professionnels de la justice ayant disparu, il faut pourvoir à tous les postes (il n’y a plus que deux notaires en activité dans Paris). Il y a beaucoup de projets mais faute de temps peu seront mis en application. Les enfants légitimés sont considérés comme reconnus de droit. Le mariage libre par consentement mutuel est décidé (16 ans pour les femmes, 18 ans pour les hommes) ; les actes notariaux (donation, testament, contrat de mariage) sont gratuits. Pour tempérer l’activité répressive de Rigault (à la Sûreté générale) il est décidé une sorte d’habeas corpus : les suspects arrêtés par le Comité central de la Garde nationale ou la Sûreté, doivent avoir une instruction immédiate de leur affaire (8 avril) ; les perquisitions et les réquisitions sans mandat sont interdites (14 avril) ; il est obligatoire d’inscrire le motif de l’arrestation sur les registres d’écrous (18 avril) ; une inspection des prisons est créée (23 avril).
Dans l’enseignement, le personnel de l’administration centrale est réfugié à Versailles, les écoles privées congréganistes, nombreuses car favorisées par la loi Falloux de 1850, sont vidées de leurs élèves (plus de la moitié environ des 160 000 enfants parisiens scolarisés dans le primaire) depuis le décret du 2 avril "séparant l’Église de l’État". Les professeurs du secondaire et du supérieur, assez peu favorables à la Commune, ont déserté lycées et facultés. Édouard Vaillant, chargé de ce secteur, prévoit une réforme qui vise à l’uniformisation de la formation primaire et professionnelle. Deux écoles professionnelles (une de garçons et une de filles) sont ouvertes. L’enseignement est laïcisé : l’enseignement confessionnel est interdit, les signes religieux chrétiens sont enlevés des salles de classe. Une commission exclusivement composée de femmes est formée le 21 mai pour réfléchir sur l’enseignement des filles. Quelques municipalités d’arrondissement, celle du XXe en particulier, qui ont alors la responsabilité financière de l’enseignement primaire, rendent l’école gratuite et laïque. Notons que le personnel enseignant, qui est à la charge des municipalités, reçoit une rémunération de 1 500 francs annuels pour les aide-instituteurs et 2 000 pour les directeurs, avec égalité de traitement entre les hommes et les femmes.
Dans le domaine des cultes, la Commune rompt avec le Concordat de 1802 qui faisait du catholicisme "la religion de la majorité des Français" et des curés et évêques des fonctionnaires. À la fin de l’Empire, les classes populaires parisiennes sont assez hostiles au catholicisme, très lié au régime impérial et aux conservateurs. L’anticléricalisme a été revigoré par la propagande blanquiste, très athée, et par l’attitude du pape Pie IX face à l’unification de l’Italie. Le 2 avril, la Commune décrète la séparation de l’Église (catholique) et de l’État, la suppression du budget des cultes, la sécularisation des biens des congrégations religieuses. Les religieux des couvents de Picpus, des Dames Blanches et d’Arcueil sont inquiétés ou arrêtés sous divers prétextes. Les églises de Saint-Laurent et de Notre-Dame des Victoires sont perquisitionnées. L’archevêque de Paris, Georges Darboy, est arrêté comme otage le 2 avril. La demande d’échange avec Auguste Blanqui, détenu par le gouvernement Thiers, est repoussée le 12 avril puis le 14 mai par Adolphe Thiers.
Gouvernement de Versailles contre Commune de Paris
Une grande partie de l’action de la Commune fut de lutter contre l’offensive menée par les troupes du gouvernement de Thiers : les « Versaillais ».
Comme le prouve la correspondance télégraphique qu’il entretient avec Jules Favre qui négocie la paix avec les allemands, Thiers bénéficie de l’appui du chancelier allemand Bismarck. Il s’agit en effet de mettre au plus tôt fin aux hostilités entre la France et l’Allemagne, une des conditions étant le désarmement de Paris. Alors que la convention d’armistice n’autorise que 40 000 soldats français en région parisienne, Bismarck libère rapidement près de 60 000 prisonniers de guerre qui peuvent s’adjoindre aux 12 000 soldats dont dispose Thiers. Le 1er avril, Thiers avoue à l’Assemblée nationale qu’il met sur pieds « une des plus belles armées que la France ait possédée ». Les Versaillais seront 130 000 au début de la Semaine sanglante.Ces soldats d’une armée de métier (service de 7 ans) sont surtout issus du milieu paysan. Les conseils de révision écartent la plupart les jeunes gens des villes pour "déficience physique", en raison des conditions de travail que l’industrie de l’époque impose aux jeunes ouvriers, malgré la loi de 1841 sur le travail des enfants. Ils sont commandés par le vaincu de Sedan, le maréchal de Mac-Mahon. En « banlieue » nord et est de Paris, qu’ils contrôlent, les Allemands laissent passer les troupes versaillaises qui veulent contourner Paris. De plus les Allemands, par convention avec le gouvernement Thiers, occupent le Chemin de fer du Nord, établissent un barrage de troupes de la Marne à Montreuil et massent 80 canons et 5000 soldats près de la Porte et du fort de Vincennes (tenus par les Communards) bloquant ainsi la sortie par l’Est de la capitale.
Face à cette armée nombreuse, expérimentée et bien armée, la Commune dispose des hommes de la Garde nationale. Depuis la Restauration, tous les hommes de 25 à 50 ans pourvus de leurs droits politiques en font partie. Les armes sont fournies par l’Etat, mais l’habillement reste à la charge du garde. À Paris, le recrutement se fait par arrondissement. Dans les limites communales le service est gratuit, mais le garde reçoit une solde s’il sert au-delà. Sous le Second empire tous les hommes mariés de 25 à 50 ans sont enrôlés. Le 12 août 1870, le gouvernement réorganise 60 bataillons. Les quartiers bourgeois de Paris (l’ouest et le centre de la capitale) en fournissent plus des trois quarts. Début septembre le gouvernement de la Défense nationale en crée 60 autres, fin septembre il y a 254 bataillon ! Les nouvelles créations sont au trois quarts issues des quartiers populaires de l’Est parisien(Xe, XIe, XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements). On peut y voir l’influence du siège de Paris par les Allemands qui ranime la fibre patriotique des Parisiens, mais aussi l’espoir de toucher la solde, devenue le seul revenu des familles ouvrières touchées par le chômage consécutif au blocus de Paris par les Allemands. Le 5 avril la Commune décrète la mobilisation comme volontaires des jeunes gens de 17 à 19 ans et en service obligatoire des célibataires et hommes mariés de 19 à 40 ans. Ces hommes n’ont pratiquement pas d’expérience militaire et s’ils sont animés d’une ardeur républicaine sont assez réticents à la discipline et souffrent, malgré quelques exceptions remarquables (Dombrowski, Rossel), d’une insuffisance du commandement (les officiers sont élus plus sur leurs convictions que sur leurs capacités à diriger des soldats). En théorie la Commune dispose de près de 194 000 hommes de troupe, sous-officiers et officiers (nombre publié par le Journal officiel de la Commune le 6 mai).En fait les combattants sont moins nombreux. Les estimations vont de 10 000 (Camille Pelletan) à 41 500 (Cluseret, délégué à la Guerre, le 5 avril). On peut les estimer à 25-30 000 début avril et moitié moindre à la mi-mai. L’hémorragie peut s’expliquer par le fait que beaucoup d’inscrits ne le sont que pour la solde et restèrent spectateurs pendant les combats ; sans compter ceux qui périrent dans les opérations militaires contre les troupes versaillaises. www.histoiredumonde.net
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03/07/2012
La Commune de Paris (1871) Partie 4
La commune à l'oeuvre (suite)
La liberté de la presse est réaffirmée le 19 mars par le Comité Central de la garde nationale. Les journaux anti-communards continuent donc de paraître à Paris, et se livrent à des attaques violentes contre le soulèvement et relaient les mots d’ordre politiques de Thiers. Aussi dès le 5 avril Le Journal des Débats et La Liberté, jugés pro-versaillais sont interdits. Le 12 ce sera Le Moniteur Universel. La presse pro-versaillaise continuant ses attaques, le 9 avril, la Commission de Sûreté générale, rappelle que la "déclaration préalable" reste en vigueur pour la presse. Dès le 18 avril la Commune menace d’interdiction les journaux qui" sont favorables aux intérêts de l’armée ennemie" et qui continuent tout de même de paraître. C’est surtout en mai que la lutte contre la presse pro-versaillaise prend de la vigueur, le 5 mai, 7 journaux sont supprimés, le 11 ce sont 5 autres journaux et le 18 mai, 9 autres. Il est bien évident que la presse parisienne pro-communarde ne peut être diffusée en province du fait de la vigilance du gouvernement Thiers.
La Commune doit faire face à l’absentéisme des fonctionnaires, qui pour une grande part sont partis à Versailles avec Adolphe Thiers ou qui restent chez eux comme ce dernier leur ordonne. Il s’agit aussi de changer l’état d’esprit de ces agents publics recrutés sous le Second Empire. La Commune décide l’élection au suffrage universel des fonctionnaires (y compris dans la justice et dans l’enseignement), le traitement maximum sera de 6 000 francs annuels (l’équivalent du salaire d’un ouvrier) (2 avril) et le cumul est interdit (4 mai). Les fonctionnaires ne doivent plus le serment politique et professionnel.
Le Conseil de la Commune, issu d’un mouvement populaire, se préoccupe d’améliorer la condition des prolétaires. Le 20 avril, le travail de nuit dans les boulangeries est interdit, mais il faut lutter contre le travail clandestin par des saisies de marchandises et affichage de la sanction dans les boutiques. Le 16 avril, un décret réquisitionne les ateliers abandonnés par leurs propriétaires (assimilés à des déserteurs) et prévoit de les remettre à des coopératives ouvrières après indemnisation du propriétaire : deux ateliers fonctionneront ainsi pour la fabrication d’armes (la journée de travail y est de 10 heures et l’encadrement est élu par les salariés). Pour lutter contre une pratique patronale très répandue, la Commune interdit les amendes et retenues sur salaires dans les administrations publiques et les entreprises privées (28 avril). Pour lutter contre le dumping salarial dans les appels d’offres concernant les marchés publics, un cahier des charges avec indication du salaire minimum. Les bureaux de placement de la main d’œuvre, entreprises privées très florissantes sous l’Empire, monopoles agissant bien souvent comme des "négriers", sont supprimés et remplacés par des bureaux municipaux (20 avril). www.histoiredumonde.net
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02/07/2012
Louison Chimel (Louison Chimel) J'aime la Grèce (rediffusion)
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01/07/2012
La Commune de Paris (1871) Partie 3
La Commune à l'oeuvre (début)
Dès le 29 mars, le Conseil de la Commune forme en son sein dix commissions : Exécutive, militaire, subsistance, finances, justice, sûreté générale, travail, industrie et échanges, services publics et enseignement. Le 21 avril le Conseil décide qu’un membre de la commission exécutive est « délégué » auprès de chacune des neuf autres commissions pour en diriger les travaux. Gustave Cluseret devient Délégué à la Guerre (remplacé le 1er mai par Louis Rossel lui-même remplacé le 10 mai par Charles Delescluze) ; Auguste Viard est Délégué aux Subsistances ; Edouard Vaillant à l’enseignement ; Raoul Rigault à la Sûreté générale (où il sera remplacé le 24 avril par Frédéric Cournet, puis le 13 mai par Théophile Ferré) ; Léo Fränkel, est nommé au Travail, à l’Industrie et aux Échanges ; Jules Andrieu est aux Travaux publics. Le Comité de Salut public, créé le 28 avril, dont les attributions n’ont pas été précisées, vient empiéter sur celles des commissions et crée une certaine confusion (qui aboutira le 10 mai à la démission de Louis Rossel, Délégué à la Guerre).
La Commune va administrer Paris jusqu’au 20 mai. Son action législatrice est considérable, de nombreuses mesures sont prises et appliquées à Paris pendant les 70 jours qu’elle dura. La plupart furent abolies après la destruction de la Commune. Sont décrétées des mesures d’avant-garde que la république n’a repris que plusieurs décennies plus tard.
Le Conseil de la Commune, commence par régler les questions qui sont à l’origine du soulèvement du 18 mars. Le 29 mars, un décret remet les loyers non payés d’octobre 1870 à avril 1871 ; la vente des objets déposés au Mont-de-Piété est suspendue. Le 12 avril, les poursuites concernant les échéances non payées sont suspendues, le 16 avril un délai de trois ans est accordé pour régler les dettes et les échéances. Le 6 mai, le dégagement gratuit des dépôts, faits au Mont-de-Piété, inférieurs à 6 francs est permis. La solidarité est également organisée. Une pension est versée aux blessés, aux veuves (600 francs) et aux orphelins (365 francs) des gardes nationaux tués au combat (8 et 10 avril). Le 25 avril un décret réquisitionne les logements vacants au profit des sinistrés des bombardements allemands et versaillais. Des orphelinats sont créés avec l’aide en fourniture des familles parisiennes. La question du ravitaillement est moins cruciale que pendant le siège hivernal de Paris par les Allemands. Sauf le pain qui est taxé, les autres aliments se trouvent suffisamment grâce aux stocks accumulés après le siège, aux arrivages des terres agricoles et jardins compris entre les fortifications et les lignes allemandes. Pourtant, par sa circulaire du 21 avril, le gouvernement Thiers impose le blocus ferroviaire de la capitale. Des ventes publiques de pommes de terre, des boucheries municipales sont créées (22 avril) pour alléger le budget des familles (à l’époque essentiellement constitué du poste alimentation). Des cantines municipales, des distributions de repas (comme les Marmites de Varlin) fonctionnent, des bons de pain sont distribués.
La Commune prend quelques mesures symboliques : le drapeau rouge est adopté le 28 mars, et le calendrier républicain (an 79 de la République) est de nouveau en vigueur. La destruction de la colonne Vendôme, considérée comme le symbole du despotisme impérial, est décrétée le 12 avril et réalisée le 16 mai. La confiscation des biens de Thiers et la destruction de son hôtel particulier à Paris sont décidées (Thiers se fera rembourser plus d’un million de francs).
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