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03/07/2012

La Commune de Paris (1871) Partie 4

La commune à l'oeuvre (suite)

La liberté de la presse est réaffirmée le 19 mars par le Comité Central de la garde nationale. Les journaux anti-communards continuent donc de paraître à Paris, et se livrent à des attaques violentes contre le soulèvement et relaient les mots d’ordre politiques de Thiers. Aussi dès le 5 avril Le Journal des Débats et La Liberté, jugés pro-versaillais sont interdits. Le 12 ce sera Le Moniteur Universel. La presse pro-versaillaise continuant ses attaques, le 9 avril, la Commission de Sûreté générale, rappelle que la "déclaration préalable" reste en vigueur pour la presse. Dès le 18 avril la Commune menace d’interdiction les journaux qui" sont favorables aux intérêts de l’armée ennemie" et qui continuent tout de même de paraître. C’est surtout en mai que la lutte contre la presse pro-versaillaise prend de la vigueur, le 5 mai, 7 journaux sont supprimés, le 11 ce sont 5 autres journaux et le 18 mai, 9 autres. Il est bien évident que la presse parisienne pro-communarde ne peut être diffusée en province du fait de la vigilance du gouvernement Thiers.

La Commune doit faire face à l’absentéisme des fonctionnaires, qui pour une grande part sont partis à Versailles avec Adolphe Thiers ou qui restent chez eux comme ce dernier leur ordonne. Il s’agit aussi de changer l’état d’esprit de ces agents publics recrutés sous le Second Empire. La Commune décide l’élection au suffrage universel des fonctionnaires (y compris dans la justice et dans l’enseignement), le traitement maximum sera de 6 000 francs annuels (l’équivalent du salaire d’un ouvrier) (2 avril) et le cumul est interdit (4 mai). Les fonctionnaires ne doivent plus le serment politique et professionnel.

Le Conseil de la Commune, issu d’un mouvement populaire, se préoccupe d’améliorer la condition des prolétaires. Le 20 avril, le travail de nuit dans les boulangeries est interdit, mais il faut lutter contre le travail clandestin par des saisies de marchandises et affichage de la sanction dans les boutiques. Le 16 avril, un décret réquisitionne les ateliers abandonnés par leurs propriétaires (assimilés à des déserteurs) et prévoit de les remettre à des coopératives ouvrières après indemnisation du propriétaire : deux ateliers fonctionneront ainsi pour la fabrication d’armes (la journée de travail y est de 10 heures et l’encadrement est élu par les salariés). Pour lutter contre une pratique patronale très répandue, la Commune interdit les amendes et retenues sur salaires dans les administrations publiques et les entreprises privées (28 avril). Pour lutter contre le dumping salarial dans les appels d’offres concernant les marchés publics, un cahier des charges avec indication du salaire minimum. Les bureaux de placement de la main d’œuvre, entreprises privées très florissantes sous l’Empire, monopoles agissant bien souvent comme des "négriers", sont supprimés et remplacés par des bureaux municipaux (20 avril). www.histoiredumonde.net

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