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26/04/2014

Hommage à Saint Louis

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C'était un 25 avril il y a huit cents ans. Naissait Louis IX alias Saint-Louis, ou le Roi Christ, un roi particulièrement bon.

En son hommage, je vous conseille de relire son testament pour son fils, le futur roi Philippe III le Hardi. Testament retrouvable en suivant ce lien : testament de Saint Louis

25/04/2014

Pierre Desproges sur la privatisation de TF1 et sur la TV en général (1986)

17/04/2014

Démocratie directe : le miracle suisse

14/04/2014

Tony contre les femmes, tout contre (partie 4)

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11/04/2014

Le fascisme des antifascistes, par Pier Paolo Pasolini (2/2)

Pier-Paolo-Pasolini.jpegSelon moi, l’Italie vit quelque chose d’analogue à ce qui advint en Allemagne au début du nazisme. On assiste aussi en Italie, à ces phénomènes d’homologation et d’abandon des vieilles valeurs paysannes, traditionnelles, particulières, régionales, qui furent l’humus sur lequel grandit l’Allemagne nazie. Il y a une masse énorme de gens qui est fluctuante, dans un état d’impondérabilité des valeurs, mais qui n’a pas encore acquis les nouvelles, nées de l’industrialisation. C’est un peuple qui est en train de devenir petite bourgeoisie mais qui n’est encore ni l’un ni l’autre. Selon moi, le noyau de l’armée nazie fut constitué justement par cette masse hybride, ce fut le matériel humain d’où naquit en Allemagne, le nazisme. Et l’Italie est en train de courir ce risque.

Quant à la chute du fascisme, il y a avant tout un facteur contingent, psychologique. La victoire, l’enthousiasme de la victoire, les espérances nouvelles, le sens de la liberté retrouvée et de toute cette façon d’être nouvelle, avaient rendu les hommes, à la libération, meilleurs. Meilleurs, purement et simplement.

Mais il y a un autre facteur, plus réel: le fascisme qu’avaient expérimenté les hommes d’alors, ceux qui avaient été des antifascistes et qui avaient traversé les expériences de ces vingt-années-là, de la guerre, de la Résistance, était un fascisme somme toute meilleur que celui d’aujourd’hui. Vingt ans de fascisme je crois, n’ont jamais fait les victimes qu’a fait le fascisme de ces dernières années. Des choses horribles comme les massacres de Milan, de Brescia, de Bologne, n’avaient jamais eu lieu alors. Il y avait eu le délit Matteotti, bien sûr, mais l’arrogance, la violence, la méchanceté, l’inhumanité, la froideur glaciale des délits commis depuis le 12 Décembre 1969, ne s’étaient jamais vu en Italie. Voilà pourquoi il y a tant de haine, de scandale, et si peu de capacité de pardonner… Sauf que cette haine est dirigée quelques fois de bonne foi et d’autres, en parfaite mauvaise foi, vers la mauvaise cible, sur les fascistes archéologiques, et non pas sur le pouvoir réel.

Prenons les pistes “noires”. J’ai une idée peut-être un peu trop romanesque des choses mais que je crois juste. Le roman est celui-ci. Les hommes de pouvoir, et je pourrais peut-être même citer des noms sans craindre de me tromper de beaucoup - d’ hommes qui nous gouvernent depuis trente ans - ont d’abord géré la stratégie de la tension à caractère anticommuniste, puis, passée la préoccupation de la subversion de 68 et du danger communiste immédiat, ces mêmes personnes ont géré la stratégie de la tension antifasciste. Les massacres ont toujours été perpétrés donc par les mêmes personnes. D’abord, le massacre de Piazza Fontana, en accusant les extrémistes de gauche, puis celui de Brescia et de Bologne en accusant les fascistes et en essayant de se refaire rapidement une virginité antifasciste dont ils avaient besoin, après la campagne du referendum et après referendum, pour continuer à gérer le pouvoir comme si de rien n’était.

Quant aux épisodes d’intolérance que vous avez rappelés, je ne les qualifierais pas exactement d’intolérance. Ou du moins il ne s’agit pas de l’intolérance typique de la société de consommation. Il s’agit en réalité de cas de terrorisme idéologique. Malheureusement, les gauches vivent actuellement, dans un état de terrorisme, qui est né du mouvement de 68 et qui continue aujourd’hui encore. Je dis pas qu’un professeur qui, victime de chantage de la part d’un certain gauchisme, ne donne pas sa licence à un jeune de droite, est un intolérant. Je dis qu’il est terrorisé. Ou un terroriste. Mais ce type de terrorisme idéologique n’a qu’une parenté formelle avec le fascisme. Terroriste l’un, terroriste l’autre, c’est vrai. Mais sous le schéma de ces deux formes quelques fois identiques, il faut reconnaître des réalités profondément différentes. Sinon on finit inévitablement dans la théorie des “extrémismes opposés”, ou bien dans le “Stalinisme égal Fascisme”.

Mais j’ai appelé ces épisodes terrorisme et non pas intolérance parce que selon moi, la véritable intolérance est celle de la société de consommation, de la permissivité concédée par l’autre, voulue dans les hautes sphères, qui est la véritable la pire, la plus sournoise, la plus froide et la plus cruelle forme d’intolérance. Parce que c’est une intolérance masquée de tolérance. Parce qu’elle n’est pas réelle. Parce qu’elle est révocable à chaque fois que le pouvoir en éprouve le besoin. Parce que c’est le véritable fascisme d’où vient ensuite l’antifascisme de manière: inutile, hypocrite, fondamentalement agréé par le régime.

(“L’Europeo”, 26 Décembre 1974, interview de Pier Paolo Pasolini, par Massimo Fini, publiée par la suite dans le livre “Scritti Corsari”)

08/04/2014

Le fascisme des antifascistes, par Pier Paolo Pasolini (1/2)

Il existe aujourd’hui une forme d’antifascisme archéologique qui est du reste un bon prétexte pour se procurer une licence d’antifascisme réel. Il s’agit d’un antifascisme facile qui a pour objet et objectif, un fascisme archaïque qui n’existe plus et qui n’existera plus jamais. Partons du film récent de Naldini: “Fasciste”. Eh!bien, ce film, dans lequel l’auteur s’est posé le problème du rapport entre un chef et la foule, a démontré que Mussolini et la foule, sont deux personnages absolument archéologiques. Un chef comme celui-là est aujourd’hui absolument inimaginable, non seulement à cause de l’irrationalité et des nullités qu’il dit, mais aussi parce qu’il ne trouverait pas de place et de crédibilité dans le monde moderne. La télévision suffirait pour le rendre vain, le détruire politiquement. Les techniques de ce chef-là, pouvaient bien aller sur un podium, dans un meeting, face aux foules colossales, mais elles ne fonctionneraient absolument pas sur un écran-Tv.

Ce n’est pas une simple constatation épidermique, purement technique, c’est le signe d’un changement total de la façon d’être, de communiquer entre nous. Il en est de même pour la foule, cette foule colossale. Il suffit de poser les yeux sur ces visages pour voir que cette foule-là n’existe plus, que ce sont des morts qui sont ensevelis, et qui sont nos aïeuls. Il suffit de cela pour comprendre que ce fascisme ne se renouvellera jamais plus. Voilà pourquoi une grande partie de l’antifascisme d’aujourd’hui, ou du moins, de ce qui est appelé antifascisme, est, ou bien ingénue et stupide, ou bien de mauvaise foi: parce qu’elle livre bataille ou elle feint de livrer bataille à un phénomène mort et enterré, archéologique, justement, qui ne peut plus faire peur à personne. C’est, en somme, un antifascisme de complaisance et de tout repos.

Je crois profondément, que le véritable fascisme est celui que les sociologues ont appelé, de façon trop débonnaire, la “société de consommation”. Une définition qui semble inoffensive, purement indicative. Mais il n’en est pas ainsi. Si l’on observe bien la réalité, et surtout si l’on sait lire dans les objets qui nous entourent, dans le paysage, dans l’urbanisme et surtout dans les hommes, on voit que les résultats de cette insouciante société de consommation, sont les résultats d’une dictature, d’un véritable fascisme. Dans le film de Naldini, nous avons vu des jeunes encadrés, en uniforme… Avec une différence, cependant. Les jeunes d’alors, au moment-même où ils enlevaient leur uniforme et reprenaient le chemin pour retrouver leurs familles et leurs champs, redevenaient les italiens d’avant, avant le fascisme.

Le fascisme les avait rendus, en réalité, des pantins, des serfs, et les avait peut-être même en partie convaincus, mais il ne les avait pas touché sérieusement. Au fond de leur âme, dans leur façon d’être.

Ce nouveau fascisme, cette société de consommation, par contre, a profondément transformé les jeunes, il les a touchés dans leur intimité, il leur a donné d’autres sentiments, d’autres façons de penser, de vivre, d’autres modèles culturels. Il ne s’agit plus, comme à l’époque mussolinienne, d’une non-règlementation superficielle, de parade, mais d’une non-règlementation réelle qui a volé et changé leur âme. Ce qui signifie, en fin de compte, que cette civilisation de consommation est une civilisation dictatoriale. En somme, si le terme fascisme signifie arrogance du pouvoir, la société de consommation a bel et bien réalisé le fascisme.

Un rôle marginal. C’est pour cela que j’ai dit que, ramener l’antifascisme à une lutte contre ces gens-là, signifie faire de la mystification. Pour moi, la question est bien plus complexe mais aussi plus claire. Le véritable fascisme est celui de la société de consommation et les démocrates chrétiens sont, même s’ils ne s’en rendent pas compte, les véritables fascistes d’aujourd’hui. Dans ce cadre, les fascistes “officiels” ne sont rien d’autre que la continuation du fascisme archéologique: et en tant que tels, on ne doit pas les prendre en considération.

Dans ce sens, Almirante, bien qu’il aie essayé de se mettre au goût du jour, est pour moi, aussi ridicule que Mussolini. Un danger plus réel vient plutôt aujourd’hui des jeunes fascistes, de la frange néonazie du fascisme qui compte maintenant quelques milliers de fanatiques mais qui pourraient devenir, demain, légion.

(“L’Europeo”, 26 Décembre 1974, interview de Pier Paolo Pasolini, par Massimo Fini, publiée par la suite dans le livre “Scritti Corsari”)

05/04/2014

Tony contre les femmes, tout contre (partie 3)

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02/04/2014

L'extrême centre en politique

"Je crois que la démocratie, en raison de son système indirect, n'a jamais été qu'une utopie fort dangereuse. En refusant de se donner les moyens d'être vraiment démocratique, elle nous oblige à un perpétuel balancement entre les extrêmes de gauche et de droite, pareillement détestables. En omettant de prendre en compte les épiphénomènes les plus cruels de son histoire, en utilisant négativement ses forces politiques comme tristes exutoires occasionnels, elle perpétue la barbarie et freine l'évolution intelligente des hommes. En s'embourbant dans un extrême centre (on me passera la plaisanterie) elle désespère ses citoyens et les livre en pâture à toutes les aventures rutilantes mais pernicieuses du destin." (Chimel-Georges Micberth, La Lettre)