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20/05/2016

Conscience nationale et conscience de classe

Arturo_Labriola.jpg« Là où il y a différenciation naissent la haine et la lutte. Cela se voit dans le cas d'un peuple qui opprime un autre peuple, et cela explique l'invincible répugnance qu'inspire l'antipatriotisme, lequel fait abstraction du besoin d'indépendance que tout peuple éprouve en face d'un autre peuple, besoin qui est au fond de l'âme humaine et qui explique les manifestations les plus incroyables du sacrifice. Il est complètement inutile de raisonner un tel sentiment. Du reste, si l’antipatriotisme veut raisonner et rester conséquent avec lui-même, il conduit tout droit à la négation de la lutte de classe, tout en voulant l'affirmer plus énergiquement. Le besoin de l'indépendance de classe repose lui-même sur un fait sentimental. Qui trouve illogique le sentiment de l'indépendance nationale doit trouver tout aussi illogique le sentiment de l'indépendance de classe. Si la patrie est là où l'on est bien, la classe est celle qui nous fait vivre le mieux. » (le socialiste napolitain Arturo Labriola (1873-1959) : Karl Marx, l'économiste, le socialiste, 1900)

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