16/10/2013
L'Anarque, extrait 4 : l'infinité de microcosme et le désir d'anarchie
Outre [comme expliqué ailleurs dans le livre] les microcosmes généraux (mental, social) d’un homme qui incluent son conditionnement, il en existe d’autres à l’infini. En fonction de l’activité d’un individu, ils naissent et disparaissent. Puis ils renaissent, etc. L’homme en est le perpétuel bâtisseur. Des amoureux se retrouvent en catimini dans une chambre d’hôtel. L’homme ferme la porte derrière lui. Qu’importe le régime sous lequel vivent lui et sa bien aimée. Cette femme est peut-être la fille d’un bourreau, cet homme le frère d’un esclave. Ou bien ils sont de nationalités qui, pendant ce temps, se disputent sur le champ de bataille. Qu’importe, je répète. Ils vont, durant un instant – quelques heures ou une nuit –, se couper du monde extérieur en recréant leur propre monde alimenté d’un amour réel c’est-à-dire anarchique, qui existe malgré la pression alentour, la terreur éventuelle que le régime répand. Ces amants ne peuvent échapper totalement à leur conditionnement respectif, ils savent néanmoins être les créateurs d’un instant d’attentions partagées, de délicatesse authentique.
Jamais un système n’arrivera à bout du désir d’anarchie, qui, au fond, est très lié à ce qu’il y a de plus simple et beau en l’Individu. Il y aura toujours au moins un être avec ce ressenti, pratiquant sa moralité qui découle de la proportion anarchique de son esprit. Louison Chimel - L'Anarque
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