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20/11/2013

L'Anarque, extrait 7b : l'amour et la souffrance

couv-products-99349.pngL’Homme absurde, produit d’une vie absurde, est un homme qui souffre. L’Anarque pense que l’homme conscient de sa souffrance est toujours un peu plus libre que celui qui n’en est pas conscient. Car le second, doté d’une souffrance inconsciente, ne souffre pas forcément moins que le premier. En même temps, la conscience de sa souffrance ne doit pas entraîner, chez l’individu, une nouvelle douleur et, à terme, davantage de souffrance. En considérant, en fait, que toute souffrance s’impose à lui alors elle constitue son conditionnement. Par conséquent, se connaître c’est notamment connaître sa souffrance. L’individu qui connaît sa souffrance la borne, sait de quoi il souffre puis pourquoi il souffre. Ceci peut déjà lui permettre de souffrir un peu moins. Il doit en déduire de quoi il ne souffre pas et qu’il range parmi les plaisirs exclusifs. D’autant que, comme l’hédoniste, l’Anar-que aime le désir sans souffrir : sa révolte est notamment d’opposer clairement plaisir (conséquence d’un désir assouvi) et douleur (cause d’une souffrance). Ajoutons à cela que l’appréciation d’une part de sa souffrance par une saine résignation est également libératrice (saine car préservant le bien-être acquis jusqu’ici). Car il faut savoir ne pas souffrir en raison d’impossibles s’imposant à la nature comme à l’être humain. Puis l’homme qui aime se faire du mal est l’opposé de l’Anarque. Aimer souffrir, c’est souffrir. Aussi, l’Anarque ne veut pas souffrir d’aimer. (Louison Chimel - L'Anarque)

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