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15/05/2013

Michéa et Proudhon

proudhon.jpg"Je ne m'inscris plus sous le logiciel de la gauche car il devient, livré à lui-même, parti de demain pour qui tout mouvement est bon.
La nuance entre la gauche et le mouvement socialiste noué au moment de l'Affaire Dreyfus avait un ennemi extraordinaire : la Réaction. Tant que cette réaction était puissante, cette alliance avait un sens. Maintenant, alors que ce combat n'est plus - malgré certains journalistes des Inrockuptibles qui le croiraient encore (combattre l'alliance du trône et de l'autel, la famille patriarcale, le droit des nesses) -, il est clair que le logiciel de gauche patine dans le vide, allant vers la modernisation infinie.
Ce qui était l'originalité du socialisme, c'est qu'il partageait avec le libéralisme des aspects avec l'idéal des Lumières - liberté, égalité, droits des individus devant l'émancipation - mais en les inscrivant dans le projet de maintenir quelque chose qui relève de la vie commune.
Exemple : Célébrations du dimanche est le premier grand livre de Proudhon.
Le repos dominical est là pour des raisons mises en place par la religion et l'Ancien régime. On comprend comment les modernistes et les progressistes pourraient dire : puisque la superstition est une croyance d'un autre âge, supprimons le repos dominical.
Proudhon disait : c'est pas parce qu'il a des bases religieuses et qu'il est né dans l'Ancien régime que c'est une bonne raison d'en finir avec le repos dominical.
Quant à Marx, il disait dans le Capital : religieux ou pas, les capitalistes seraient conviés par leur propre logique à conduire les gens à travailler un jour le dimanche." (Jean-Claude Michéa sur France Inter, mars 2013)

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