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31/01/2013

Et un travail pour tous ? Un toit pour tous ?

Le mariage pour tous c'est bien mais à quand un travail pour tous ? ou encore un toit pour tous ?
La décence ordinaire n'appelle-t-elle pas à combler l'essentiel de survie ? Louison-Antoine

29/01/2013

Poème brésilien sur le destin

J'ai fait un rêve, la nuit de Noël.
Je cheminais sur la plage, côte à côte avec le Seigneur.
Nos pas se dessinaient sur le sable, laissant une double empreinte,
la mienne et celle du Seigneur.
L'idée me vint - c'était un songe -
que chacun de nos pas représentait un jour de ma vie.
Je me suis arrêté pour regarder en arrière.
J'ai vu toutes ces traces qui se perdaient au loin.
Mais je remarquai qu'en certains endroits,
au lieu de deux empreintes, il n'y en avait plus qu'une.
J'ai revu le film de ma vie.
O surprise!
Les lieux de l'empreinte unique
correspondaient aux jours les plus sombres
de mon existence.
Jours d'angoisse ou de mauvais vouloir ;
jours d'égoïsme ou de mauvaise humeur ;
jours d'épreuve et de doute ;
jours intenables...
jours où, moi aussi, j'avais été intenable.
Alors, me tournant vers le Seigneur, j'osai lui faire des reproches:
"Tu nous a pourtant promis d'être avec nous tous les jours!
Pourquoi n'as-tu pas tenu ta promesse?
Pourquoi m'avoir laissé seul aux pires moments de ma vie?
Aux jours où j'avais le plus besoin de ta présence?"
Mais le Seigneur m'a répondu:
" Mon ami, les jours où tu ne vois qu'une trace
de pas sur le sable,
ce sont les jours, où je t'ai porté."

Ademar de Barros, poète brésilien

25/01/2013

L'étoile de Nietzsche

"Il faut encore porter du chaos en soi
pour pouvoir donner naissance
à une étoile dansante." F.Nietzsche

22/01/2013

Ici vit un homme libre, personne ne le sert

1984-book.jpg« (...) En 1938, Orwell écrivait qu’il était difficile d’échapper à l’idée que "les hommes ne sont moraux que lorsqu’ils sont sans pouvoir". Ce jugement n’est pas aussi pessimiste qu’il y parait. Il prend simplement acte du fait que le pouvoir (et cela inclut évidemment celui que confère la richesse ou la célébrité) tend naturellement à enfermer ceux qui le détiennent dans un univers séparé de la réalité commune et des limites qui la définissent. C’est pourquoi l’habitude de vivre au dessus (et sur le dos) de ses semblables finit presque toujours par altérer le sens des autres et celui des réalités les plus élémentaires. De là, cette arrogance surréaliste et ce terrible manque de bon sens qui caractérisent généralement les élites modernes – c’est-à-dire celles qui ne possèdent même plus cette culture morale partagée ("noblesse oblige") qui permettaient, de temps à autre, aux anciennes aristocraties de se comporter de façon honorable. C’est un point que l’Evangile avait déjà su mettre en évidence lorsqu’il enseignait qu’il "est plus facile à un chameau de passer par le chas d’une aiguille qu’à un riche d’entrer au royaume des Cieux". Si l’on préfère une formulation plus laïque de cet axiome populiste (ou anarchiste) on se souviendra également de la magnifique formule de Camus (dans la postérité du soleil) : "Ici vit un homme libre, personne ne le sert". (...) » J.-C.Michéa

20/01/2013

Corto Maltese dans Tango

corto_maltese9.jpg

"J'ai une antipathie innée pour les censeurs, les prud'hommes
et, par dessus tout, les rédempteurs." (Corto Maltese - Tango)

18/01/2013

Extrait de 1984, George Orwell

"Tout cela n’avait pas de sens. Ils le savaient tous deux. En réalité, il n’y avait aucun moyen d’évasion. Ils n’avaient même pas l’intention de réaliser le seul plan qui fût praticable, le suicide. S’accrocher jour après jour, semaine après semaine, pour prolonger un présent qui n’avait pas de futur, était un instinct qu’on ne pouvait vaincre, comme on ne peut empêcher les poumons d’aspirer l’air tant qu’il y a de l’air à respirer." (1984 - George Orwell - p. 204)

06/01/2013

Le courage. Pour la jeunesse. Jean Jaurès

"Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ; c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques."
Jean Jaurès - Discours à la jeunesse, Albi, 1903

04/01/2013

Taoïsme et anarchisme

“L'appel aux armes est de toutes les vertus, la plus basse ; les récompenses et les châtiments sont les modalités d'éducation les plus inférieures ; les rites et les lois les moyens de gouverner les plus méprisables.” (Tchouang-Tseu)
Produire sans posséder, agir sans s’imposer, développer sans dominer.” (Lao tseu)

Le Tao signifie la Voie, la Voie de l’affranchissement de l’individu par lui - même, en-dehors de tout système politique, religieux ou philosophique. Cette conception conduit au respect absolu de sa liberté et de la liberté de l’autre, dans la confiance absolue et respectueuse de la Nature. Dans la soumission consciente aux seules lois naturelles, l’homme ne peut être heureux que s’il ne vit que pour et par lui - même et non en fonction d’un but qui lui est extérieur ou des influences de toutes sortent qu’il peut subir. Cette voie de réalisation passe par le non agir. Le non agir ou encore non interventionnisme, permet d’échapper à l’emprise d’une société autoritaire, dirigiste, décidant une fois pour toutes les relations de l’individu avec son environnement naturel et humain et avec lui - même par toute une série de règles considérées comme immuables.
Pour l’anarchiste, ni dieu ni maître ! Cela ne signifie pas qu’il ignore qu’il existe une vie intérieure, qu’il en fasse fi de toute démarche de développement personnel. Il réfléchit, médite, compare. Comme il est dit joliment quelque part “ "Sculpter sa statue intérieure, dit encore Socrate, c'est vivre selon la Sagesse". ”. Il s‘enrichit constamment par l’étude et la réflexion et se constitue ainsi une Connaissance intime des êtres et des phénomènes par laquelle il s’affranchit peu à peu de toute forme de pouvoir.
Taoïsme et Anarchie encouragent une vision démocratique et scientifique des choses et des phénomènes qui les animent. Il s’agit d’observer et de comprendre sans chercher à ne rien imposer. Il est hors de question de vaincre et d’imposer. Ils en ont déduit une conception de la société basée sur l’observation de la Nature et de ses mécanismes régulateurs.
L’Univers est dans un état permanent de fluctuations. La Vie est un processus qui se développe sans cesse. Rien jamais n’y est constant. C’est une dynamique procédant de deux flux énergétiques contraires le Yin et le Yang dont la complémentarité assure l’harmonie et l’unité de la Nature, Nature auto-suffisante et dont l’existence se passe fort bien de toute idée d’un démiurge omnipotent et omniscient. Cette conception (…) s’appuie sur une écologie sociale insistant sur l’unicité dans la diversité et la croissance perpétuelle. (…)
Il ne peut pas y avoir de valeurs absolues hors des lois naturelles. La morale ordinaire est constituée de lois humaines non valides, à géométrie variable en fonction du lieu et du moment. (…) Taoïste et Anarchiste rejettent toute notion de péché originel. L’homme est par nature innocent de toute faute, possédant de naissance une prédisposition à la bonté. Ils recommandent et appliquent un art de vivre basé sur la simplicité, la spontanéité, la générosité, le détachement, le jeu créatif, l’absence de prétention, de volonté de pouvoir, d’avidité de richesses. François d’Alayrac