10/04/2012
Extrait de L'anarque (brouillon 2)
[...] l’anarchiste s’intéresse à l’anarchisme sous son aspect politique, l’anarque quant à lui sous son aspect philosophique. Ils sont de cette façon tous deux amoureux de l’anarchie qui est la finalité de l’anarchisme. Mais le premier la veut fermement comme réalisation politique et collective alors que le second la veut d’abord comme réalisation philosophique et individuelle. Et l’anarque désire mesurer cette dernière réalisation comme réalité présente. En outre, il pense que le partage de sa posture peut encourager d’autres hommes à adopter la même et qu’au bout du compte c’est l’anarchie qui est promue.
Il semble naturel que son action se fasse d’abord au sein de son microcosme et dans le respect de la singularité de chacun. Action qui n’impose rien aux autres. Aussi, personne ne peut lui imposer quoi que ce soit. Du moins, jamais dans sa pensée. Otanès, partisan de la démocratie pour la Perse, prononça d’après Hérodote : « Je ne veux pas plus obéir à d’autres que commander. » Car si l’anarque se voit obéir, il sait qu’à tout moment il est capable de désobéir. Sa force mentale est de, par sa liberté réelle, suivre un chemin puis en changer à n’importe quel instant, selon son envie et sans oublier son éthique. En réalité, il ne suit aucun chemin hormis celui qui est construit à partir de ces précédentes liberté et éthique qui fondent sa posture. Louison-Antoine
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